Ma dernière rencontre avec Nurith Aviv pour débattre à propos d’un de ses films, Annonces-Bessorot, date de 2013. Dans ce nouveau film, Poétique, se croisent d’emblée l’évidence de la lumière et celle de l’énigme. Évidence de la lumière, mais d’abord dans le noir et blanc ; ensuite seulement, viendront les couleurs. La lumière se fait et s’affronte à ce qui est posé comme une énigme : « ce que ne sait pas la mère de Nurith », à savoir où est sa propre mère et si elle est vivante ou morte. Il y a aussi les jeunes futurs parents saisis, allongés, dans une image occupant la place de la scène originaire de la conception. C’est un début à la Tristram Shandy.
Les cadrages, ces fenêtres sur le monde, au pluriel, si présentes dans le film, démultiplient la fenêtre unique de la pièce unique où se déroule l’enfance. Les fenêtres des films de Nurith Aviv ouvrent sur l’espace et ce qui toujours déborde le cadre, pris lui-même dans le cadre de l’espace. De la même manière, les savants propos des acteurs sont encadrés par le silence ou le bruit de fond du vent, comme une sorte de souffle primitif, déjà là – Ruah ! La réalisatrice l’évoque explicitement.
La palette des corps
D’emblée aussi, les acteurs sont pris dans la tension entre une énigme et son élucidation. L’énigme, pour Nurith, prend plusieurs formes selon les films : énigmes de la langue parlée, de la langue sacrée, de l’annonce de la maternité dans les textes divins. Là, il s’agit de la poétique de tout ce qui de notre corps échappe, qui est fenêtre sur le monde et clôture imparfaite. Les acteurs sont tout de suite présents dans leur corps, dans la variété de leur présence physique, si diverse, si bien dosée. Ils forment comme une palette de corps humains.
D’abord, le corps du plus savant de tous, à la carrière la plus longue, la plus brillante, la plus reconnue internationalement, avec sa chevelure à la Einstein (en plus bouclée), puis ceux d’une jeune femme de l’Amsterdam cosmopolite, d’un intellectuel français, d’un Italien du Nord, d’un chercheur massif d’odeurs délicates qui ne nous dira pas comment il a pu se sublimer dans la recherche, enfin un Genevois à qui les montagnes suisses ont redonné un corps. Chacun de ces corps, comme dirait Spinoza, est corps-idée. Quelle lumière intérieure les illumine quand ils parlent, subtilement contraints par le dispositif de Nurith !
Ces corps nous sont, à première vue, donnés sans le visage, de dos, dans des couloirs qui se ressemblent tous, bien qu’ils appartiennent à des institutions si éloignées. Le film nous plonge dans la nécessité du couloir sur lequel s’ouvrent des portes comme le lieu éminent de la structuration de l’espace par notre civilisation du savoir. C’est ce que Jean-Luc Godard avait anticipé dans la célèbre scène d’Alphaville où Eddie Constantine ouvrait sans discontinuer les portes d’une sorte de couloir infini. Le couloir est un lieu pour tous, puis on passe dans la pièce de chacun, prolongement du corps de chacun. Là, plan sur le visage, silencieux, avant que chacun ne s’enflamme – une lumière descend sur le corps. En quelques minutes chacun dit la passion de sa vie et sa recherche. Chacun est plein de quelque chose qui dit la joie de l’intellect, celle de la recherche, la joie du corps habité de l’idée. Joie spinozienne où chacun éprouve sa puissance à penser le nouveau.
On les voit ainsi remplis de cette flamme de l’élucidation face à l’énigme qu’ils déchiffrent. Leur affect est communicatif, il fait envie, on veut partager cette lumière, avec la nostalgie de ne pas avoir choisi la voie de la recherche scientifique. Ils me font comprendre, c’est-à-dire éprouver, ce que Lacan disait dans un étrange hommage au désir du scientifique –étrange par le biais qu’il prend, loin de tout utilitarisme de la science, sans pour autant tomber dans l’idéalisation. À la fin du Séminaire L’Éthique, après avoir écarté toute prétention de « science humaine », il parle du désir qui anime la science accomplissant « toutes sortes de conquêtes » et en fait la forme même du désir de notre temps : « le désir de l’homme, longuement tâté, anesthésié, endormi par les moralistes, domestiqué par des éducateurs, trahi par des académies, s’est tout simplement réfugié, refoulé, dans la passion la plus subtile, et aussi la plus aveugle, comme nous le montre l’histoire d’Œdipe, la passion du savoir(1) ». Alors que Karl Popper voyait dans l’activité scientifique une communauté liée par un discours de vérité, Lacan fait de celle-ci le lieu du désir dans notre civilisation, avec ce corrélat qu’il s’agit d’une passion aveugle.
Passions
Venons-en maintenant à l’examen de ce que ces chercheurs nous disent. Yadin Dudaï, qui dès son post-doc au Caltech a fait partie de l’équipe ayant mené les travaux pionniers sur l’analyse neurogénétique de la mémoire, pouvait définir ailleurs la mémoire comme la « rétention d’une représentation interne dépendant de l’expérience ». Il nous présente ici, avec des mots clairs, la mémoire-activité, le contraire d’une conception de la mémoire-stockage ou enregistrement. Loin de tout aplatissement, de toute bijection entre une fonction psychique et une assemblée de neurones ou une zone neuronale, il souligne que le fait qu’un même ensemble de neurones serve à plusieurs fonctions a une double conséquence : une faiblesse et une force. Le fait que les mêmes neurones soient liés aussi bien à l’expérience passée, vécue au présent, qu’à l’avenir engendre notre débilité à nous souvenir. Mais justement, que notre souvenir change tout le temps, qu’il soit éminemment plastique et instable, est le fondement même de notre possibilité d’imaginer. Dans cette présence de l’ailleurs imaginable qu’il rend palpable, comment ne pas entendre une sensibilité mystique, au sens d’une sensibilité à la présence énigmatique de l’Autre, au cœur de l’activité scientifique.
Laurent Cohen, qui a tant travaillé avec Stanislas Dehaene sur la « zone de la forme visuelle des mots », si français dans sa clarté d’exposition, transporte avec lui l’histoire des langues qu’a pratiquées sa famille – le grand-père spécialement en maniait une multiplicité étonnante. Il transporte l’histoire tout court, de Thessalonique à Paris en passant par Istanbul et l’Alsace. Dans sa recherche sur la lecture et sur la zone exacte commandant l’alexie, on entend la passion familiale et la situation du sujet juif comme passeur de civilisation et de langue, confronté à la perte toujours menaçante. La science est ici ce qui délivre d’un destin. La médecine permet de mieux réparer et de redonner la possibilité de la grammaire à ceux qui l’ont perdue. Là où les choses se compliquent, c’est lorsque les enseignements neurologiques veulent s’étendre à tous dans des méthodes d’apprentissage « vraiment » scientifiques, c’est-à-dire dans l’air du temps cognitivo-comportemental. Les difficultés de S. Dehaene en témoignent. Celui-ci a « réalisé avec Édouard Gentaz, directeur de recherches au Laboratoire de psychologie et neurocognition (CNRS), une expérimentation avec 1800 élèves de CP issus de milieux très défavorisés. La moitié a bénéficié d’un entraînement au décodage quatre fois par semaine, en petits groupes, sous la direction d’un adulte. Les résultats sont décevants : à la fin du CP, les enfants des classes expérimentales ne lisaient pas mieux que ceux du groupe contrôle(2) ». Par contre, « l’équipe d’Yves Reuter, directeur du laboratoire Theodile à l’université Lille-III, a suivi pendant cinq ans la mise en place d’une pédagogie Freinet dans une école d’un quartier défavorisé. Les résultats sont plus concluants mais le chercheur reste prudent quant à la généralisation d’une telle expérience, notamment parce que cette pédagogie demande un investissement très important des enseignants(3) ». Donc, les pédagogies poétiques marchent mieux, mais elles sont plus difficiles à reproduire, car il y faut la contingence du désir.
Une photographie frappante de la synchronisation des rires entre mère et enfant dans un face à face joyeux permet de passer du miroir aux neurones-miroirs. Un des découvreurs de ceux-ci, Vittorio Gallese, veut passionnément trouver le fondement sûr du siège de l’empathie et du rapport au prochain – d’où le titre d’un de ses principaux articles : « A unifying view of the basis of social cognition». La recherche d’une telle vue unitaire du lien fondamental du rapport à l’autre est si « italien », si catholique, qu’elle a tout de suite trouvé un écho incroyable : ces neurones-miroirs allaient rendre compte d’une multitude de fonctions jusqu’à une unification de toute la cognition sociale ! On peut voir ce groupe de neurones du cortex prémoteur, qui commande le mouvement des doigts des singes, s’activer également chez un singe qui en observe un autre bougeant les doigts. Dès lors, à partir de l’observation, le chercheur ne cesse d’étendre la fonction de ces neurones : ils s’activent quand le corps agit, quand l’autre agit, mais aussi lorsque simplement un bruit évoque l’action ou permet de l’anticiper. On a cru tenir la base de l’empathie et donc du lien social et de la civilisation(4). L’engouement a été viral. Au cours des dix dernières années, la perspective unifiante des neurones-miroirs a néanmoins soulevé des débats vibrants. La difficulté de reproduction des expériences au-delà de gestes simples, puis des objections expérimentales, la production « d’empathie » malgré la lésion de ces neurones donc indépendamment d’eux, ont accentué les résistances envers cette causalité unique. On en vient maintenant à douter même de leur utilité, voire de leur existence chez les humains(5). On se méfie de « la facilité déconcertante avec laquelle il est loisible de former des hypothèses grandioses à leur sujet (6) ». Les laboratoires des pays protestants ont du mal à se laisser porter par l’enthousiasme unifiant de leur collègue du Sud.
La chercheuse Sharon Peperkamp, qui vient d’Amsterdam – ville quasiment inhabitée avant que l’histoire des persécutions n’y fasse se rencontrer au XVIIe siècle nombre de peuples opprimés et industrieux, et beaucoup de langues –, nous fait partager sa passion bilingue, elle qui passe si bien du hollandais au français. Elle parle avec émerveillement du talent de distinction des bébés bilingues, montre aussi leur force, leur souplesse devant les nouvelles tâches qu’entraîne un environnement nouveau. Ces qualités se manifestent avant même qu’ils sachent vraiment parler deux langues. Il y a ainsi présence de la langue avant le déploiement de la parole. Autant d’enseignements à méditer sur le bain de langage et son rapport à l’inconscient. Par cet éloge de l’entre-deux langues, les bébés bilingues deviennent des portraits de Nurith Aviv elle-même entre Amsterdam, Paris et Tel-Aviv.
L’ambition du laboratoire de Noam Sobel est forte. Il veut trouver l’encodage neuronal qui permettrait, sans plus d’équivoque que pour la couleur ou le son, une transcription d’une structure physique en une perception – le fait que la reconnaissance des couleurs soit sensible aux variations culturelles et langagières ne l’arrête pas(7). Les progrès ont permis de prédire à partir d’une structure physique le caractère agréable ou pas d’une odeur. Ces succès sur ce plan fondamental l’encouragent à chercher la clef des comportements humains dans l’odeur, au point d’y trouver notamment les clefs de la synchronisation des femmes entre elles – il cherche à élucider scientifiquement une énigme qui passionne les hommes, eux qui ont tant de mal à se synchroniser avec les femmes. Du côté des hommes, il trouve une désynchronisation, celle que provoquent les larmes qui font baisser les taux de testostérone, leur donnant enfin un statut biologique précis alors qu’on ne savait que faire de ces larmes si encombrantes depuis l’âge baroque : elles sont le fondement d’un signal de Stop ! Quel geste magnifique de force accompagne son assertion ! Plût au ciel que cela fût ainsi. Que d’atrocités pourraient être évitées si ce beau mécanisme biologique fonctionnait dans l’histoire effective ! On lit dans la détermination du chercheur le souci d’un Israélien confronté à la menace permanente d’agression, face à laquelle il n’y a pas de signal de fin. Le corps politique, au sens de Spinoza, qui pourrait incarner la recherche d’un processus au-delà du pur signal biologique fait d’autant plus cruellement défaut à l’entendre.
Chacun de ceux qui parlent jusqu’à ce moment du film font entendre combien l’activité scientifique est indissociable des autres discours qui se tiennent dans notre civilisation et qui traversent les corps. Loin de donner des images d’un pays de la recherche scientifique séparé, le corps de Nurith Aviv fait lien entre ces positions d’une grande variété quant à la pratique des neurosciences qui soutient leur projet et leur usage des nouvelles techniques de la biologie.
Nurith elle-même nous donne un compte-rendu d’expérience de sa rencontre avec une de ces techniques. Eu égard aux odeurs, elle évoque à un symptôme curieux, qui lui est venu après avoir fait un film sur les langues, reliant odeurs et symptôme d’un picotement sur la langue. Il vient alors comme une manifestation de vie incongrue qui traverse toute la vie, depuis les odeurs de la pièce de l’enfance jusqu’à aujourd’hui. Le symptôme vient brouiller tout ce qu’il pouvait y avoir, jusque-là, de fil d’une chronologie apparente : la naissance, les soins maternels, l’apprentissage des langues, le goût de la lecture. L’IRM de la langue permet des images magnifiques, où Nurith Aviv fait une sorte de performance, mettant son corps en jeu. Dans un style différent d’Orlan, qui fait opérer son corps, ou de Marina Abramovic, qui joue de sa présence comme Artiste (un documentaire sur son œuvre s’intitule d’ailleurs The Artist is present), elle nous montre les images produites par son corps vu par l’Institut Weizmann. Ces images font partie du puzzle tomographique que la science produit dans son découpage du corps et du cerveau ; de même, les photographies proposaient autant de découpe des moments de la relation mère–enfant.
Les discours et l’énigme
Et puis vient, dernier témoin, notre collègue François Ansermet qui, psychanalyste oblige, confie la clef de ce qui a fait l’origine de sa passion pour le déchiffrage des énigmes du raccord entre le désir de la mère, l’annonce du père et la naissance de l’enfant. Il trouve, dans le pays de l’enfance auquel il reste attaché, la racine de sa passion pour la recherche scientifique qui continue à soutenir son souhait d’inventer des dispositifs pour résoudre les impasses de la conception. Dans ces dispositifs complexes, viennent confluer les demandes multiples d’enfants, qui rendent palpables l’énigme de ce qui fait une mère. Nurith donne une place de choix au psychanalyste, entre la démonstration et le rêve. Une part de lui-même est dans la science, une autre dans l’interprétation, ce qui convient à celui qui doit aussi bien répondre avec efficacité aux souffrances périnatales que s’immiscer avec tact dans les énigmes du désir. Il parle en psychanalyste de l’inachèvement de la détermination biologique et de la place du rêve. Sa place finale permet à Nurith Aviv d’introduire son rêve à elle.
D’abord les images d’arbres qui traversent tout le film installent, à l’envers du miroir plan, un climat onirique. Puis, le rêve lui-même se donne dans un climat de parfaite réalité, dans un paysage minéral qui, par contraste, exclut la végétation. Nurith Aviv crée une nouvelle façon de représenter le rêve au cinéma.
Elle s’égale dans son originalité aux solutions trouvées par Hitchcock, Bergman ou encore par Ron Howard, auteur de A Beautiful mind (Un homme d’exception), pour montrer les hallucinations de John Nash comme hallucinations. Elle ancre délibérément le rêve dans une réalité avec l’aide même de l’imagerie géographique, scientifique, et le recours aux nouvelles images produites par Google Maps. C’est l’envers de la facilité du flou onirique. L’auteure invente afin de nous donner à voir l’originalité de son rêve, car c’est un rêve énigme qui défie l’interprétation.
C’est un rêve rêvé il y a longtemps – peut-être depuis très longtemps – dont l’interprétation est donnée par la rêveuse : le vœu d’avoir une mère vivante, forte et accessible. Ce vœu du rêve reprend la question posée au début du film lui- même – la mère de Nurith ne savait pas où était sa propre mère, ni si elle était vivante ou morte. L’interprétation du rêve est aussi prise dans la trame même du film. Le rêve est retrouvé dans son inscription dans un paysage de réalité et élucidé à l’occasion d’un autre film de Nurith Aviv qui porte sur les travailleurs thaïs « importés » en Israël. Le lieu même où le film se tourne porte un nom de mère et reprend la topologie du rêve. L’art documentaire rejoint le rêve lui-même et en donne les clefs les plus profondes. Le cinéma devient un instrument capable d’élucider les questions les plus brûlantes qui lui ont été posées dans les conditions de sa venue au monde. C’est une réponse donnée face à un réel.
La réalisatrice fait du documentaire un instrument souple, ductile, qui se prête à recueillir tous les discours, sacrés, profanes, scientifiques et à en faire une poétique de l’image au sens le plus fort. Une poiesis, une fabrication des images. Le rêve se compose de tessons aussi nombreux que ceux que Nurith Aviv retrouve sur le champ qu’elle explore, qui nous pose à travers les âges la question de la mémoire et de la transmission. La juxtaposition des discours et non leur totalisation produit le film lui-même. Les tessons sont comme l’envers du trajet du film. Nous voyons comment l’inconscient, à travers le rêve, se trouve comme un discours de plus qui aide à produire des images. Nous participons tous à cette fabrication d’images, les discours y participent, mais aussi les acteurs, les commentateurs et les spectateurs. C’est un mode d’inclusion à la fois toujours particulier et qui pourtant ne cesse de s’étendre. Une participation rhizomique à la poiesis de Nurith. Elle nous fait tous travailler – d’ailleurs je ne connais personne d’autre qui, à Paris ou à Tel Aviv, peut réunir des psychanalystes de toutes écoles et obédiences, des scientifiques des disciplines les plus variées, des sciences dures au plus molles, mais aussi des universitaires, des érudits, des religieux... Tout ce qui peut parler participe à l’élucidation de l’énigme.
Et finalement, la réponse est donnée à ce qui était la question de la mère. Au début, elle ne savait pas où était sa mère ni si elle était vivante. À la fin, on sait que la mère de Nurith est morte et elle peut alors lui dédier son film, mais plus profondément son art du documentaire, unique dans la façon dont il résout les énigmes du réel. Et ce n’est que plus beau qu’il vienne s’inscrire comme hommage, comme salut au nom de mère. Pour ma part, en ce 7 janvier, jour de commémoration nationale, je voudrais spécialement saluer le nom d’Elsa Cayat, psychiatre, psychanalyste lacanienne, amie d’analysants, assassinée il y a un an à Charlie.
Notes:
1 Lacan J., Le Séminaire, livre VII, L’éthique de la psychanalyse, Paris, Seuil, 1986, p. 374.
2 Julienne M., « Évaluation scolaire : copie à revoir, dit la science », Le Monde, 3 novembre 2011. 3 Ibid.
4 Une conférence TED d’une star des neurosciences en témoigne par son titre ronflant : « Les neurones qui ont fait la civilisation » (Ramachandran V., conférence disponible on line).
5 Cf. Rose N. & Abi-Rached J. M., Neuro. The new brain sciences and the management of the mind, Princeton University Press, 2013, p. 147.
6 Forest D, Neuroscepticisme, Ithaque, 2014, p. 16.
7 Pour les complexités de l’encodage et la susceptibilité des couleurs aux langues, du point de vue anthropologique, on peut lire le classique : B. Berlin & P. Kay, Basic Color terms : their universality and evolution, University of California Press, 1969. Du côté de l’histoire, on peut se référer à Michel Pastoureau, Bleu. Histoire d’une couleur, Paris, Seuil, 2000.
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