31 de janeiro de 2009

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La Lettre en ligne N°55 Février 2009
Editorial

Autour du thème des journées de l’ECF des 7 et 8 novembre 2009 : "Comment on devient psychanalyste à l’orée du XXIe siècle". Dirigées par Jacques-Alain Miller.

"Une leçon de Freud psychanalyste au-delà du diagnostic psychiatrique"

Dans son cours du 17 novembre 2008, "Choses de finesses en psychanalyse" Jacques-Alain Miller distingue le singulier du cas dans la cure psychanalytique qui le rend unique, du particulier qui implique en arrière plan une comparaison possible avec un cas semblable et ne relève pas du discours analytique. Ceci vaut quelque soit la structure, et c’est en cela que la psychanalyse est l’avenir de la psychiatrie. Il y évoque, de manière discrète, " comme en passant ", et néanmoins très éclairante, Freud exposant sa réflexion sur " un cas de paranoïa en contradiction avec la théorie psychanalytique ". Freud ne se laisse jamais enfermer dans un savoir acquis, fût-il le sien et offre à ceux qui suivront, la démarche de sa pensée articulée au désir de savoir que Lacan appelle ses "amours avec la vérité".

Ce cas de paranoïa féminine est sur ce point exemplaire. Freud reçoit une jeune femme, conduite chez lui par un avocat à qui elle s’est adressée en proie à un délire de persécution. Freud accepte cette condition, la présence d’un tiers dans l’entretien. Il privilégie la nouveauté, la personne, au formalisme opposable en théorie à cette demande inhabituelle. Elle ne se plaint pas, elle porte plainte contre son fiancé qui aurait " fait prendre par des spectateurs invisibles des photos de leurs tendres ébats, " pour l’avoir ensuite à sa merci. Un Autre devenu " méchant ", qui jouirait d’elle, de son être bien au-delà de toute jouissance sexuelle qu’elle n’a pu intégrer. Le déclic de l’appareil photo perçu dans le réel lui en donne la certitude. Après le récit détaillé, digne de la nouvelle de Flaubert’ " un coeur simple ", Freud reconstitue la vie de cette jeune femme avant la rencontre amoureuse, puis les caractéristiques assez surprenantes de celle-ci. Il y découvre la conjoncture sexuelle du déclenchement et le délire qui s’y greffe dans l’après-coup.

A ce moment là, la paranoïa est conçue par lui comme une défense contre "les tendances homosexuelles". Dans ce premier entretien cela ne se vérifie pas. Le second "apporte des compléments" que Freud est allé chercher dans la " finesse " du cas. Le déclenchement n’est plus " le coup de tonnerre dans le ciel serein " propre à la psychiatrie mais apparaît dédoublé, logifié, " nécessaire ". A son travail, un lien de tendresse privilégié l’attachait à une supérieure hiérarchique, une figure maternelle. C’est à cette femme que son fiancé aurait rapporté une première visite, chaste, qu’elle avait faite chez lui. Cette première certitude avait déjà fissuré, en "occupant la place du père", ce que Freud appelle le "complexe maternel". Un "appui", Un père, en l’absence de métaphore du désir de la mère, surgit là comme intrus. La dimension homosexuelle que Freud retrouve là témoigne dans son écrit d’un lien unilatéral de mêmeté, identitaire et non d’identification, "par un petit bout de régression […] elle est devenue elle-même la mère". Un lien puissant résiste et progressivement déstructure le sujet. A qui n’aurait pas saisi, Freud replace le bruit entendu sur le plan de la réalité psychique, le réel. Et la source de ce réel est dans le corps, dans le battement du clitoris, projeté au dehors sans avoir été, donc, significantisé. Il est différent en cela des formations de l’inconscient. La paranoïa demeure pour Freud non élucidée, mais la place qu’il fait dans son désir à la singularité du cas fait qu’il en dit et transmet bien plus que peut être il ne le soupçonne et c’est cela qui permet les élaborations ultérieures, pour peu que comme l’a fait Lacan rien ne soit négligé, sélectionné.

Francesca Biagi-Chai

Nouveauté du site

En écoute ce mois-ci, la conférence de Gérard Wacjman, "La tyrannie du regard" donnée lors de la soirée d'enseignement "L'esprit de l'époque n'existe pas : enquête sur les artistes et les symptômes contemporains" animée par Marie-Hélène Brousse et Dominique Laurent. Il s'attache à analyser la place du regard comme centrale dans le monde contemporain et susceptible de "définir une nouvelle civilisation".

Evénements

Conversation des Sections cliniques "L'Autre méchant" Dimanche 1er février Maison de la Mutualité, Salon Jussieu-Monge, 24, rue Saint Victor - Paris Ve

Soirées de Février 2009
Au local de l'ECF , 1 rue Huysmans, Paris, 21h15. Voir le calendrier.


Mardi 3 :
Etude du cours de Jacques-Alain Miller, "De la nature des semblants". Pierre-Gilles Gueguen avec Victoria Horne-Reinoso et Catherine Meut. Invitée : Dominique Laurent qui parlera sur le thème "Les femmes et le semblant".

Mercredi 4 : Conférence clinique de l'institut du Champ freudien : Jean-Pierre Deffieux : "SERIEUX ET CAPGRAS, les fous raisonnants" dans la série "La paranoïa selon les grands psychiatres" sous la présidence de Jacques-Alain Miller.

Jeudi 5 : Une clinique des semblants ? Bernard Lecoeur

Vendredi 6 : Soirée préparatoire à PIPOL IV. Animée par Laura Sokolowsky : "Quand l’école induit un désarroi : le refus du scolaire chez les adolescents". Interventions de Francesca Biagi-Chai, Beatriz Gonzalez et Charles-Henri Crochet.
Jeudi 12 : Freud et ses pères. Esthela Solano Suarez avec Agnes Aflalo et Philippe Hellebois
Bernard Seynhaeve vous informe qu'il ne pourra pas organiser la soirée des AE prévue le 10 février prochain. Il vous prie de bien vouloir l'en excuser. La prochaine soirée est prévue le mardi 17 mars. Elle se fera avec la participation de Marie-José Asnoun et de Francesca Biagi-Chai.
Publications
La Cause freudienne n°70 Le rapport sexuel au XXIe siècle

[AMP-UQBAR] Compte rendu de la réunion du conseil de l’AMP.‏

Compte rendu de la réunion du conseil de l’AMP

Le 24 et le 25 janvier 2009

La réunion du Conseil de l’AMP a eu lieu à l’hôtel Lutetia à Paris, le 24 et le 25 janvier 2009. Elle a été précédée d’une réunion du bureau et interrompue le samedi 24 janvier entre 21h et 23h pour l’Assemblée Générale de l’AMP. Tous les membres du conseil, représentants des 7 Ecoles de l’AMP et la FEEP, ont été présents à la réunion. Ces deux journées de débats, échanges, études et conversations se sont déroulées dans une ambiance de travail agréable et sérieuse à la fois.

Composition du Conseil de l’AMP

Membres du Bureau :

Eric Laurent (Président)

Xavier Esqué (Trésorier)

Gil Caroz (Secrétaire)

Autres membres du Conseil :

Leonardo Gorostiza (Président adjoint et responsable de l’AMP-Amérique)

Flory Kruger

Jésus Santiago (Responsable des homologations)

Lilia Mahjoub (Déléguée à la passe)

Maurizio Mazzotti

Maria-Hortensia Cardenas

Marco Focchi

Nora Gonçalves

Laure Naveau

Vicente Palomera

Monica Torres

La politique lacanienne en 2009

A partir d’un document de travail composé de textes écrits par les présidents des Ecoles et les membres du conseil, la réunion a commencé par un débat sur le thème « Politique Lacanienne en 2009 », soit sur l’orientation donnée par Jacques-Alain Miller pour un rééquilibrage du rapport entre psychanalyse pure et psychanalyse appliquée au sein des Ecoles de l’AMP. Ce débat nous a conduit à la constatation qu’une Ecole de psychanalyse comme sujet est toujours marquée, d’une façon ou d’une autre, par une tendance à se forger des « appareils de contre solitude »[1], soit, des dispositifs qui servent à couvrir le réel par une identification groupale. Depuis ce que Lacan a dénoncé comme SAMCDA jusqu’aux phénomènes plus récents exposés par J-A Miller dans sa conférence de clôture des journées de l’ECF en octobre. Le dispositif de la passe, s’il est nécessaire, ne s’est pas révélé suffisant pour mettre l’Ecole à l’abri de cette tendance. Par conséquent, la politique lacanienne de l’AMP en 2009 consistera à mettre l’analyse personnelle de chacun, analyste ou analysant, ainsi que la passe, au premier plan de la formation du psychanalyste tant dans le fonctionnement des Ecoles que dans leurs activités publiques.

Les homologations

L’examen des candidatures des nouveaux membres proposés par les Ecoles s’est fait à la lumière du débat précédent sur la « Politique lacanienne en 2009 ». Il s’agit d’élaborer une politique d’admission qui ne prend son appui ni sur le savoir faire dans le domaine de la psychanalyse appliquée ni sur des considérations groupales, mais sur une mesure du rapport du candidat à son inconscient, à la passe et au texte.

Si cette nouvelle orientation peut être considérée comme un instant de voir, certaines Ecoles ont déjà eu le temps pour comprendre et tirer les conséquences concernant les candidatures. D’autres Ecoles n’ont pas encore eu l’occasion de prendre ce temps pour comprendre. Aussi, l’hétérogénéité des rapports écrits concernant les candidatures proposées ne permet pas d’appliquer une règle unique pour toutes les Ecoles. Par conséquent, le conseil a élaboré une solution ad hoc pour chacune des Ecoles afin de répondre à la demande d’homologation de leurs candidats.

ECF : Cette Ecole a tenu compte des nouvelles orientations de la politique lacanienne. Les candidatures proposées ont été transmises avec des éléments qui permettaient de repérer un rapport à l’inconscient en concordance avec la passe. Ces candidatures étaient peu nombreuses et ont été toutes acceptées.

NEL : Les éléments transmis par les instances de cette Ecole étant assez précis pour distinguer la particularité de chaque candidat et l’intérêt éventuel de son admission à l’Ecole, nous avons pu retenir 5 sur les 8 candidatures proposées.

NLS : Dans cette Ecole, seule une des quatre candidatures proposées n’a pu être retenue.

SLP : Les candidatures retenues l’ont été à partir d’un trait remarquable de chaque candidat, en concordance avec la nouvelle politique.

EOL : Compte tenu du décalage temporel étendu entre la période des entretiens d’admission réalisés et la rectification de l’orientation de la politique lacanienne pour les Ecoles, les homologations ont été différées vers le mois d’août 2009, lors de l’ENAPAOL (Buenos-Aires). Dans ce laps de temps, le Conseil de l’EOL mettra en place le dispositif nécessaire pour réexaminer la liste.

ELP : Une commission de réélaboration de la liste proposée sera mise en place par la Présidente de la ELP. Cette liste sera présentée au président de l’AMP lors de PIPOL IV, en juillet 2009.

EBP : Nous avons décidé d’homologuer les candidats qui n’appartiennent pas à la catégorie « adhérents ». En effet, la prise en compte de l’appartenance à cette catégorie a semblé faire obstacle à la considération du particulier de chaque cas. C’est à partir de cette seule considération que le Conseil de l’EBP proposera une liste de 10 candidats. L’homologation de cette liste aura lieu lors de la réunion déjà prévue du Président de l’AMP avec le conseil de l’Ecole durant le congrès des membres, à Florianópolis.

Liste des homologations – janvier 2009

ECF :

1) ARPIN, Dalila (Paris)

2) CHANJOU, Philippe (Bordeaux)

3) VERHELLE-STASSE Monique(Bruxelles)

SLP :

1) ARENA, Alessandro (Napoli)

2) BELLINI, Marcella (Treviglio)

3) D’AMELIO, Paola (Roma)

4) DE PANFILIS, Carlo (Bologna)

NLS :

1) CISTERNAS, Sandra (Genève)

2) MARRET, Sophie (Paris)

3) RAGLAND, Ellie (USA)

EBP :

1) BICHARA, Patrícia (São Paulo)

2) COUTO, Luiz Flávio (Minas Gerais)

3) RESTREPO, Marta (Bahia)

4) SAUCE, Pablo (Bahia)

5) SANTOS, Eneida (Santa Catarina)

6) SKAF, César (Paraná)

NEL :

1) ALMANZA, Marcela (México-México D.F.)

2) SANDNER, Irene (Caracas-Venezuela)

3) KOHAN, Noemí (Miami-USA)

4) URRIOLAGOITIA Gabriela (La Paz-Bolivia)

5) MARTINEZ, Gladys (Cali-Colombia)

Démissions

ALBERDI Joxán (ELP)

VIDAL Camila (ELP)

DE AGUIRRE Mónica (NEL)

BARBUTO Maria (SLP)

BONACCURSO Francesca (SLP)

CASTRILLEJO Mariella (SLP)

LOLLI Franco (SLP)

RECALCATI Massimo (SLP)

RODRIGUEZ Maria-Tersa (SLP)

CABABIE Ricardo (EOL)

RIQUELME Daniel (EOL)

DER DADJADIAN Juan Carlos (ECF)

MARTIN Johanna (ECF)

WARSHAWSKY Rivka (NLS)

Départ faute de paiement

BILBAO Liliana (EOL)

GRECO Guillermo (EOL)

RUBIB Sara (EOL)

Décès

GOMEZ DELGADO Maria José (ELP)

LOZANO Maximino (ELP)

FUCS Sara (EBP)

FORBES Luiz (EBP)

LAHAV Yael (NLS)

DE GREEF Daniel (EOL)

SAWICKE Oscar (EOL)

UMEREZ Osvaldo (EOL)

Rencontre avec la présidente du Champ Freudien

Le dimanche 25 janvier le Conseil a accueilli Judith Miller, Présidente du Champ freudien dans le cadre de sa réunion. Le Président de l’AMP a saisi l’occasion pour souligner le lien étroit qui existe entre l’AMP et la « Fondation du Champ freudien » tel que cela apparaît dans les statuts de l’AMP.

La Présidente du Champ freudien a fait part au Conseil des préparations à PIPOL IV qui aura lieu à Barcelone en juillet 2009, ainsi que des préparations à l’ENAPAOL (Rencontres américaines du Champ Freudien) qui aura lieu à Buenos-Aires en août 2009. Le terme de « désinsertion » qui concerne ces deux rencontres a été discuté et mis en tension avec le terme analytique de « déprise ». Il a été souligné que la psychanalyse ne cherche pas à normaliser. Nous ne visons pas une « insertion », car celle-ci n’existe pas de structure pour le sujet. Il reste extime. Nous cherchons à rendre compte comment le « rebranchement » du sujet sur son inconscient permet une déprise qui soit moins catastrophique.

Ensuite, la Présidente a rendu compte de l’avancement de la conquête du Champ freudien en Europe de l’est, coordonné par le « Secrétariat de l’Europe de l’Est » de la NLS. Les groupes en cette partie de l’Europe se développent et prennent place dans les discours locaux comme en témoignent les deux groupes affiliés à la NLS en Pologne qui ont accueilli dernièrement Jacques-Alain Miller pour un Forum sur « Les leçons lacaniennes », et le groupe du Champ Freudien à Saint-Pétersbourg qui l’accueillera en juin 2009.

Rencontre avec le directeur du VIIème Congrès de l’AMP

Luis Solano, directeur du VIIème Congrès de l’AMP qui aura lieu au Palais des Congrès à Paris entre le 26 et le 30 avril 2010 s’est rendu lui aussi à la réunion du conseil le dimanche 25 janvier 2009. Il a fait part au conseil de l’état de l’édition du volume Scilicet en vue du Congrès. Ce volume qui rassemblera 109 textes sortira en juin 2009. Compte tenu du succès des ventes des volumes précédents, il sera tiré à 2000 exemplaires.

Ensuite, après la présentation de l’affiche du Congrès et de quelques projets de festivités à l’occasion du Congrès, le Conseil a pu élaborer une première esquisse du programme scientifique. Ce programme s’inscrit dans le prolongement du débat qui traverse l’AMP et que nous avons déjà mentionné.

D’où le projet de programme suivant :

Premier jour : Consacré à la solitude du psychanalyste : la matinée de la passe sera suivie d’une après midi consacrée aux « Semblants et sinthôme » dans le « post-analytique ».

Deuxième jour : Consacré à l’étude des appareils de contre solitude dans le champ de la psychanalyse en général, ainsi que dans les autres discours (art, religion, culture et science).

Troisième jour : Une journée clinique. La formule de travail en salles multiples avec des séquences successives sera maintenue afin de permettre aux membres de visiter Paris. Elle sera améliorée en confiant à des collègues désignés à l’avance le rôle d’animateurs/traducteurs en trois langues, pour assurer un échange encore plus fluide que dans les Congrès précédents.

Quatrième jour : Trois séquences développant le thème qui nous réunit : « Semblants et sinthome ». D’abord : « Le rêve d’un semblant sans sinthôme ». Puis « Le cauchemar d’un sinthôme sans semblant ». Enfin : « L’éveil aux recouvrements des semblants et du sinthôme ». Cette Journée sera conclue par une conférence qui mettra à notre horizon le thème du VIIIème congrès, en 2012.

Cinquième jour : Assemblée Générale de l’AMP, rapport moral et financier, votes, candidatures, et grande conversation de l’Ecole Une qui marquera la fin du congrès.

Concernant l’organisation du Congrès les décisions suivantes ont été prises :

1. Le prix du Congrès sera maintenu, soit 400€ pour l’inscription des membres européens, et 400 dollars pour l’inscription des membres américains.

2. Comme pour les Congrès précédents, un compte bancaire sera ouvert spécialement pour le Congrès. Le directeur du Congrès et son trésorier auront une délégation de signature sur ce compte.

3. Le recueil des premières inscriptions sera lancé très prochainement pour permettre le financement des premiers frais.

4. Le trésorier du congrès doit présenter un budget prévisionnel dont le financement sera assuré par les inscriptions qui suivront.

5. La composition et le rôle du Comité scientifique seront rapidement annoncés.

Permutations

La permutation des instances de l’AMP aura lieu en 2010, lors du VIIème Congrès de l’AMP. Le conseil sera renouvelé par 8 nouveaux administrateurs, choisis par la Fondation du Champ Freudien comme le stipule l’article 7 des statuts. Leonardo Gorostiza qui a été choisi par le Conseil pour fonctionner comme adjoint du Président actuel présentera sa candidature à la prochaine présidence, et ce, en temps voulu.

Fin des travaux

A l’issue de ces deux journées intenses, un dîner a réuni le Conseil et le Directeur du Congrès autour de Judith et Jacques-Alain Miller.

Eric Laurent Gil Caroz

Président de l’AMP Secrétaire

Le 31 janvier 2009

30 de janeiro de 2009

[elp-debates]Tres preguntas (4) IX Conversación clínica del ICF: Casos que enseñan, Barcelona 21 y 22 de febrero de 2009.‏

IX
CONVERSACIÓN CLÍNICA DEL ICF



Barcelona,
21 y 22 de Febrero de 2009


Casos que
enseñan

_____

Sobre
el goce en la clínica contemporánea



tres
preguntas a Araceli Fuentes



En la Conversación clínica veremos un caso en el que hay una reflexión sobre las maniobras que el analista debe hacer en relación al goce del sujeto. Las preguntas que te quería formular son las siguientes:


1) ¿Encontramos en la clínica contemporánea que la relación del sujeto al goce ha cambiado? ¿En qué sentido?

Tal y como lo indicó J.-A. Miller1, lo que ha cambiado en la clínica
contemporánea respecto a la relación del sujeto con el goce es lo que expresa el matema a>I , es decir, un privilegio en los discursos actuales del goce sobre el Ideal. Así lo formula Lacan en Radiofonía cuando afirma que el objeto ha ascendido al zenit social2.

Encontramos diversas manifestaciones que dan cuenta de estas nuevas coordenadas. Por ejemplo, los sujetos objetualizados, como los llama Sergio Laia3, sujetos perturbados por formas de dimisión paterna diferentes de la forclusión, en los que los fenómenos de goce ocupan el primer plano, pues dimisión paterna,declive del Ideal y promoción del “a” son correlativos.

Pienso en un joven al que atendí, con problemas con las drogas y la ley, que se presentó mostrando su falta de creencia en el Otro y sin ningún interés por lo que pudiera obtener en nuestro encuentro. Padecía insomnio desde muy pequeño. Un día me interesé por sus sueños tratando de abrir alguna brecha en lo que se presentaba como un monolito. Para mi sorpresa el insomnne soñaba a menudo y sus sueños constituyeron la vía que permitió una apertura al saber inconsciente y la formulación de la pregunta que le concernía: “¿quien no había pagado en su historia?”, pregunta estrechamente articulada a su rechazo a pagar, lo que se ponía de manifiesto en todos sus relatos y lo que le había llevado a tener cuentas pendientes con la ley. Fue a partir de su implicación en sus sueños como este sujeto pudo hacer su entrada en análisis y subjetivar su dificultad como
propia.

En otros casos se trata directamente de psicosis ordinarias, psicosis normalizadas, ostenidas en una identificación o en un síntoma, que pueden parecer neurosis durante cierto tiempo, hasta que llega un momento en que nos percatamos de la imposibilidad del sujeto para hacerse responsable de su enunciación, lo que puede presentarse con un cierto grado de violencia, si no nos damos cuenta de que se trata del agujero de la forclusión y no de la
represión.

Es el caso de una joven, estudiante universitaria, para la cual el mundo se ordena de un modo imaginario, siempre acompañada por una amiga-semejante, con la que suele mantener relaciones intensas hasta que esa pareja se rompe y es sustituida por otra. Esto es lo que se repite en su vida y cada vez que arma una pareja con alguien, el entorno toma tintes hostiles sin que ella pueda subjetivar qué responsabilidad tiene en todo ello. La vía imaginaria encontrada por este sujeto para el tratamiento de su goce muestra su precariedad cada cierto tiempo, a la espera de poder encontrar una nominación sintomática que le permita una solución más estable.

Por supuesto también hay casos en los que las cosas no han cambiado, es decir neurosis más o menos graves y psicosis clásicas, lo que no quita dificultad al trabajo analítico.


2) ¿Tiene esto repercusión sobre las formas de entrada en
análisis?

Cada caso presenta sus dificultades hasta llegar a que el sujeto pueda rectificar sus relaciones con lo real, como dice Lacan en “La dirección de la cura…”, y hasta que el síntoma se convierte en síntoma analítico. No hay automatismo en la entrada en análisis puesto que es necesario atravesar un umbral. En el ejemplo que he mencionado antes fue la vía del sueño la que abrió esta posibilidad.

3) ¿Implica esto para el analista tener que inventar nuevas maniobras en la dirección de la cura?

Se puede decir que las maniobras siempre son nuevas, no hay standar al respecto.

Así por ejemplo, en un caso de psicosis ordinaria de una mujer derivada al CPCT por los servicios de salud mental, que había hecho un intento de suicidio ingiriendo medicamentos, fue después de haber
aislado el goce morboso que ella atribuía a su familia y que se localizaba en la voz del superyo y después de que ella pudiera reconocer que ella misma gozaba de ese morbo, que pudo separase de esa voz que transformaba rápidamente el amor en amorbo (goce morboso).

El punto de capitón se produjo en acto en una sesión en la que mirándome a los ojos me preguntó si yo la quería, añadiendo que a ella nadie la había querido. Mi respuesta: “yo a usted la respeto”, comó un significante que ella había introducido: el respeto. Esta interpretación le permitió salir de la posición de objeto en la que caía en sus relaciones amorosas escuchando esa voz y volver a tener un estatuto de sujeto. Así pudo separase de la analista y concluir su ciclo en el CPCT.

1. Miller, J.-A., El Otro que no existe y sus comites de
ética
, Paidós.

2. Lacan, J. "Radiofonía", en Psicianálisis, Radiofonía y Televisión”, Anagrama, pg 25.


3. Laia, S. “Amplification et modulation du silance de l´objet a”, La Cause freudienne
69.


4. Freud atribuye al sueño el papel de guardián del dormir en “La interpretación de los
sueños”



29 de janeiro de 2009

[SLP-Corriere] Nuovo editoriale‏

BENESSERE/GODIMENTO
Marco Focchi
Il governo britannico sembra ultimamente interessarsi in modo particolare alle pratiche evidence-based. Si è fatto per questo promotore di un disegno di legge, al fine di regolamentare le psicoterapie, che favorisce quelle specificamente incentrate su questo metodo.Abbiamo discusso a lungo questi temi in Europa, e abbiamo messo in luce i trabocchetti metodologici presenti in un simile modo di procedere. Il rapporto dell’INSERM...

[Lacanian-Orientation-US] Omaha: "The Sexuation of the Speaking Being": CPP Wednesday Evening Conversations‏


Creighton University Department of Psychiatry

Center for Psychotherapy & Psychoanalysis



Psychoanalytic Conversations

(Wednesday Evening Conversations)



The Sexuation of the Speaking Being. Beyond Biological Sex or Self-Identified Gender or Sexual Orientation”



Presenter: Tom Svolos, M.D
.

Responder: Geoffrey Anderson, Ph.D.

Moderator: Marcia Wragge, M.S., L.C.S.W.



February 4, 2009

7:00 - 8:30 p.m.

Kairos Psychological, P.C., 11905 Arbor Street





Education Credit:

Designation Statement: The Creighton University School of Medicine designates this educational activity for a maximum of 1.5 AMA PRA Category 1 Credit(s)™. Physicians should only claim credit commensurate with the extent of their participation in the activity.

Accreditation Statement: The Creighton University School of Medicine is accredited by the Accreditation Council for Continuing Medical Education to provide continuing medical education for physicians.

This program meets criteria set by the Nebraska Bureau of Examining Boards for one and one-half hours of Social Work and LMHP CEU's.




Seminario en Miami


28 de janeiro de 2009

[EBP-Veredas] Latusa 35


Neste número:


Efeitos de uma presença orientada - Esthela Solano-Suarez

Psicanálise "líquida" - Romildo do Rêgo Barros

Contingência e impossível na prática da psicanálise - Maria do Rosário do Rêgo Barros

"Nós inventamos a felicidade!" (sobre Nietzsche e Jacques-Alain Miller) - Manoel Barros da Motta.






Editorial
Latusa 35 conclui o ano 5 de suas publicações com quatro textos que versam sobre questões pungentes da psicanálise, apresentadas e desenvolvidas por Jacques-Alain Miller em seu Curso de orientação lacaniana de 2007-2008, dentre as quais os conceitos de contingência e de interpretação se destacam.


Esthela Solano extrai ensinamentos da apresentação de relatos de tratamentos da criança autista, cuja posição de isolamento ela define como fora do discurso, do laço social, e ausência de desejo. Ela demonstra como o lugar da contingência, da não relação sexual, foi condição para o tratamento e como o trabalho realizado com cada criança revelou a presença de um analista leitor que fez o significante assemântico passar por um processo de leitura, o que desembocou finalmente em efeitos de sentido.


Romildo explora as conceituações millerianas de “psicanálise liquida” e de “psicanálise sólida” e acrescenta que as noções de “sólido” e de “líquido” são relativas e não absolutas. Nesse contexto, Romildo localiza o conceito de interpretação a partir do momento em que a decifração declina, trazendo a questão da interpretação relacionada ao inconsciente estruturado como uma linguagem poder ganhar uma outra forma. Sublinha também a interpretação em relação ao inconsciente como um “um saber fazer com a lalíngua”, e aqui, ele diz, a tarefa compete, sobretudo, ao analisando.


Maria do Rosário relaciona “psicanálise sólida” e “psicanálise líquida” no que toca ao tratamento analítico. Ela esclarece que é preciso ao analista operar a partir do real próprio à psicanálise: a não relação sexual que articula a contingência ao impossível e dá outra dimensão à articulação da contingência com o necessário, que é um dos aspectos do inconsciente sob transferência.


Manoel Motta nos brinda com esclarecimentos sobre as conceituações de Nietzsche de “último homem” e de “super-homem”. O último homem “é uma imagem ou uma caricatura do homem moderno, do homem do presente que se gaba do que lhe traz felicidade”. Ele ressalta que Miller situa esse mundo descrito por Nietzsche como sendo aquele do não desejo, uma vez que o desejo depende sempre de um elemento não homogêneo, ao passo que a demanda é sempre relacionada à quantidade. Por outro lado, com o “super-homem não se trata de uma equalização para um modelo ideal, mas de um desafio que se expressa em um estado lúdico e criativo de autossuperação”.


Maria Angela Maia
Editora de Latusa

[nel-debates] Encuentro de Biblioteca "Historia de la sexualidad en México"‏


Grupo Asociado ALEp-México


ALEP

Asociación Lacaniana de Estudios Psicoanalíticos

(Grupo Asociado a la NEL en México)

Invita a


Encuentros de Biblioteca 2009

- Nueva sede y horario -*

Historia de la sexualidad en México.

Reflexiones sobre la sexualidad, el erotismo y las pasiones mexicanas.

José Luis Trueba Lara

"Los cuerpos ardientes son prisioneros de las palabras, no pueden huir de las normas y la vigilancia que estrangulan los anhelos de los amantes. La sexualidad occidental es cautiva en una antigua cárcel donde los amores enfrentan disyunciones que parecen irresolubles: la carne o el alma., la santidad o la perversión, el deseo o la contención, el respeto a las normas o la conquista de la libertad. La conjunción es casi imposible. La sexualidad y su vieja prisión van más allá de los cuerpos, ambas se funden en un tenso discurso que se muestra en palabras y prácticas que, por lo menos en apariencia, nada tienen que ver con ellas: la religión, el poder y la construcción de sujetos sociales (...) Así, el erotismo, el cuerpo y las prácticas amatorias tienen una historia que podría recuperarse con un fin casi arqueológico: descubrir aquello que se oculta en lo cotidiano para mirar a los hombres como resultado de fuerzas que no están bajo su control: la historia de la sexualidad desentierra parte de la herencia que nos separa de lo estrictamente animal y nos transforma en humanos." (Extraído del prólogo de Historia de la sexualidad en México, Ed. Grijalbo)

La Comisión de Biblioteca de ALEP, junto con el Grupo de Investigación "Reflexiones Marginales" de la Facultad de Filosofía y Letras de la UNAM le invita a nuestro primer Encuentro de Biblioteca del ciclo 2009. Este año tendremos la ocasión de encontrarnos a dialogar, intercambiar y debatir desde el psicoanálisis con diferentes ámbitos de la cultura, en la prestigiosa Universidad Nacional Autónoma de México (UNAM), que nos abre generosamente sus puertas. Agradecemos a esta Casa y al mencionado Grupo de Investigación por esta valiosa invitación y esperamos con entusiasmo que esta novedad traiga consigo un renovado esfuerzo de trabajo por la Causa del Psicoanálisis.

Nuestro primer encuentro lleva las marcas de origen del sentido y la brújula que orientan el ciclo. Si una biblioteca tiene entre sus objetivos uno fundamental que es el ejercicio público de la razón, y si desde Freud sostenemos que la razón hunde sus raíces en lo libidinal, nada mejor que explorar el campo de los antecedentes de la sexualidad en nuestro país para entender algunas de nuestras razones. Reflexionar sobre la Historia de la Sexualidad en México es descubrir las marcas determinantes de los modos del amor, las pasiones y los goces que se hacen presentes en nuestra vida cotidiana.

Disertante invitado

José Luis Trueba Lara

Periodista, editor y docente universitario. Realizó estudios de sociología, filosofía de la ciencia, historia y ciencia política. Ha publicado cerca de setenta libros de historia, política, divulgación de la ciencia, reportaje y narrativa. Entre sus ensayos más recientes destacan: los 7 tomos de divulgación de la ciencia que conforman la colección Sociedad Abierta (2003), Masones en México. Historia de un poder oculto (2007); Historia de la Sexualidad en México (2008) y La Tiranía de la Estupidez (2008). Actualmente es Director Editorial y de Producción de CONACULTA (Consejo Nacional para la Cultura y las Artes)

Coordinadora

Ana Viganó

Jueves 5 de Febrero de 2008

* de 18:30 a 20:00 hrs.

Informes: alepcf@yahoo.com.mx

*Sede

Salón #6 de Educación Continua

Facultad de Filosofía y Letras de la UNAM

Entrada Libre y Gratuita

[AMP-UQBAR] L'affiche du Congrès de l'AMP 2010‏

Le Président de l’AMP, Eric Laurent
La Commission d’Organisation du VII Congrès de l’AMP 2010 et son Directeur
vous dévoilent l’affiche du Congrès


Peintre, Gérard Garouste (1946, Paris), “Le masque”
Huile sur toile, 130 par 98 cm, 1998

Commission d’Organisation du VIIe Congrès de l’AMP
26 au 30 avril 2010 - Paris

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Entrevista a MANUEL FERNÁNDEZ BLANCO en Diario de León


Portada > Salud y Bienestar Social

27/01/2009 | | ENTREVISTA | MANUEL FERNÁNDEZ BLANCO |PSICOANALISTA

«La intolerancia de los hombres a la pérdida está detrás del maltrato»

«Las mujeres que rechazan protección no son masoquistas, muestran un ansia de amor permanentemente decepcionada», afirma el invitado de la Biblioteca de Psicoanálisis

27/01/2009 A. Gaitero

Manuel Fernández Blanco, psicoanalista de La Coruña
DL

león

Psicoanalista, columnista de La Voz de Galicia y psicólogo clínico en el Hospital Juan Canalejo de La Coruña, Manuel Fernández Blanco ofrece el viernes 30 de enero en León una conferencia que bajo el título Amor, maltrato y dependencia desvelará algunas claves sobre la lacra de la violencia de género. El acto está organizado por la Biblioteca de Psicoanálisis de Castilla y León y lo presentarán Mar Arias Sarmiento, psicoanalista leonesa y la concejala de Bienestar Social, Teresa Gutiérrez. Fernández Blanco es miembro de la Escuela Lacaniana de Psicoanálisis y de la Asociación Mundial de Psicoanálisis y dirige la clínica del Campo Freudiano en La Coruña.

-”¿El machismo es la única causa de la violencia de género?

-”El año pasado hubo los mismos asesinatos que el año anterior y hay un aumento respecto al 2000. Sin llegar a estos casos, las denuncias por malos tratos se han disparado y aumentaron más del 14 por ciento. Esto nos indica que existe un cierto fracaso de las medidas judiciales y policiales y también de la prevención. Si a esto añadimos que muchos países con mayor índice de asesinatos son algunos de los países nórdicos (Finlandia tiene 10,32 asesinadas por cada millón de mujeres de más de 14 años, Dinamarca, 5,85 y España 3,81) donde las políticas de igualdad están más desarrolladas creo que debemos de huir de explicaciones simples. El machismo es un factor, pero además el lugar de la mujer ha variado en las sociedades occidentales y este cambio no ha ido en paralelo de cambios sustanciales en el varón. La mayoría de las personas que piden el divorcio son mujeres y muchas veces no lo hacen tanto pensando en lo sufrido como en buscar una vida más satisfactoria. Lo ha dicho Alain Touraine, las mujeres están utilizando más la sexualidad como elemento de construcción de su identidad. La mujer ha sido más capaz de combinar sexualidad y placer con la vida pública y para el hombre es más difícil separar placer y responsabilidades. Tiene mayor rigidez, lo que hace que la relación de dependencia sea mayor en el hombre.

-”Sin embargo, se cree que las mujeres tienen más dependencia del hombre.

-”El hombre orienta más su ser en el tener, el tener pareja. La dependencia mayor de la mujer, fuera de lo económico, se da en que espera tener un signo de amor de su pareja, lo que en ocasiones la aboca a situaciones de maltrato: le hace creer las palabras de amor y de arrepentimiento o interpretar que los celos son signos de interés. Cuando una mujer se instala en una posición de amor permanentemente decepcionada siempre espera que en la siguiente ocasión sea diferente. Esto tiene que ver con su historia infantil.

-”¿Cómo explica la reacción aparentemente irracional de las mujeres que retiran denuncias?

-”A menudo se constata el rechazo de mujeres a las órdenes de protección, hay quienes piden visitar en la prisión a sus agresores, incluso con orden de alejamiento, y en una ocasión un juez negó el derecho a a casarse a una mujer porque con el novio, que estaba en prisión por maltrato lo que fue interpretado por la mujer como un atentado a sus derechos. Esto da lugar a muchas interpretaciones, la más malévola es un pretendido masoquismo de estas mujeres. En estos casos las campañas de información son poco eficaces porque la reacción de las mujeres tiene que ver la subjetividad y con lo más íntimo. El supuesto masoquismo femenino es una fantasía sexual masculina. No es un goce masoquista, sino una demanda de amor permanentemente decepcionada. Por eso insiste.

-”¿Y la dependencia del hombre qué consecuencias tiene?

-”Hay una infantilización generalizada de la sociedad y tal vez del hombre en particular. Es difícil encontrar a un adulto de verdad, como padre, como persona que se responsabilice de su vida. Esta dependencia conlleva un auge de determinadas patologías y nuevas adicciones, unido al declive de los valores tradicionales. La dependencia se acentúa en las relaciones de pareja y se manifiesta de forma extrema en la imposibilidad de aceptar perder a esa persona. Para estos tos hombres-niño la pérdida es absolutamente intolerable. Tal vez este fenómeno contribuirá a explicar que al asesinato de mujeres siga, en casi un 30 por ciento de los casos, el suicidio del agresor como expresión de la dependencia más radical: no pueden vivir sin ellas en el sentido literal, porque una vez destruida esa persona ya no tienen con qué sostenerse en la vida. Es posible que el asesinato sea calculado y premeditado -”la considera su propiedad y la destruye cuando ya no puede poseerla-” pero la mayoría de los actos de suicidios se producen en forma de cortocircuito. Más allá del machismo hay que ahondar en los cambios de la civilización actual y la psicopatología.

-”¿Qué tipo de tratamientos faltan frente a la violencia machista?

-”Las medidas judiciales y policiales son necesarias, al igual que las denuncias. No es una crítica a ese tipo de política pero creemos que insuficiente porque lo pulsional no es educable. Hay que prestar atención individualizada a las mujeres en ese tipo de situaciones, hay experiencias con los hombres maltratadores... Pero el problema de este tipo de abordaje es que se hacen en base a protocolos universales que no toman en cuenta que detrás de cada mujer maltratada hay una historia, al igual que de un hombre maltratador y que sin abordar esa historia no es posible salir. Hay que buscar una alternativa más allá de las respuestas estandarizadas y dar una respuesta a lo que está en el sujeto.

-”¿Cuál es la respuesta del psicoanálisis?

-”Apunta a lo que no apunta ningún otro tipo de abordaje terapéutico. El psicoanálisis va al origen de por qué una mujer va buscando siempre el mismo tipo de pareja, no ignora la vertiente personal y biográfica.

-”¿Es un obstáculo a su aplicación el que sea largo?

-”Este es uno de los prejuicios que existen contra el psicoanálisis: es cierto que es más largo, pero no hay que esperar al final para ver los efectos. La Escuela Lacaniana de Psicoanálisis está abriendo centros asistenciales gratuitos para consulta y tratamientos breves para mujeres víctimas de malos tratos. Estos centros cuentan con el respaldo de la Secretaría de Estado de Servicios Sociales.

-”¿Hay alguno en León?

-”En Castilla y León aún no.

-”¿Quién necesita más cura: la mujer maltratada o el hombre maltratador?

-”Posiblemente no lo necesiten ellas más que ellos. Lo que ocurre es que las mujeres están más dispuestas a pedir ayuda, en todos los terrenos. La mujer tiene una relación con la falta menos problemática que el hombre, para quien reconocer un problema y pedir ayuda supone a veces un atentado contra su virilidad y una herida narcisista.

-¿Hay que replantear la educación sentimental desde la infancia?

-”Las ideas sobre el amor dependen de la cultura de cada momento, pero la dependencia tiene que ver más con la biografía y la historia personal. Tuve el caso de un niño de un centro de menores que se metía siempre en conflictos y acababan pegándole. En la consulta me contó que procedía de una familia de varios hermanos en la que el padre no hacía caso a ninguno, excepto a él, para pegarle.Algo en su inconsciente le hacía pensar que el modo de reconocimiento que tenía del padre era pegarle y eso hacía que lo llevara a todos sus vínculos: hazme caso aunque sea para pegarme, venía a decir este chico. Lo que está fijado en la subjetividad se repite sin saberlo. El encuentro con el analista le permitió aislarlo y verlo. Es por eso que para las cuestiones del amor no interviene mucho la educación, igual que para la sexualidad, depende de las fijaciones de cada uno. No basta con saber algo para tomar la decisión adecuada (sabemos que el tabaco, el alcohol causan enfermedades...) porque hay cierta ceguera del saber frente a la pulsión. Pasa con los abortos: no ha habido una generación tan informada y sin embargo se han multiplicado.

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Fecha: Viernes 30 de enero. 20.00 horas

Lugar: Aula Paraninfo. Antigua Escuela de Empresariales (Jardín de San Francisco)

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