26 de novembro de 2009

[AMP-UQBAR] EL Blog del Congreso de la AMP-Paris Abril 2010



El Congreso AMP 2010

Mañana serán todo el planeta

Gil Caroz, secrétaire de l’AMP

Le renouvellement du pacte avec l’inconscient n’est pas une affaire ECF-ienne, franco-belge ou européenne. La force de l’événement qu’ont constitué les 38ème journées de l’ECF et leur préparation sont de l’ordre d’un retour à Freud, à ce que Lacan appelle sa propulsion, sans quoi nous continuerions sur notre erre en ralentissant, jusqu’à l’arrêt. Aujourd’hui, dans l’après-coup des Journées, on peut dire que nous y étions presque.

Or, il n’y pas de désir pur. Le nouveau souffle que nous traversons ne va pas durer sans cesse. Jacques-Alain Miller l’a fait remarquer plus d’une fois : l’ouverture qu’ont produite ces journées – à comparer avec l’ouverture de l’inconscient – finira par s’estomper à un moment donné. Mais tout ce que nous pourrons installer dans ce moment d’ouverture sera un terrain gagné pour l’avenir de la psychanalyse, jusqu’au prochain « nouveau souffle » qu’il faudra sans doute nommer autrement. Mieux vaut donc de profiter de ce moment pour offrir aux Ecoles de l’AMP la possibilité de bénéficier de ce souffle, de cette propulsion renouvelée, si elles le désirent.

Entre la parution du premier JJ, le 2 septembre 2009 et les 38ème Journées de l’ECF, deux mois sont passés. Cinq mois nous séparent du Congrès de l’AMP qui aura lieu du 26 au 30 avril 2010. Autrement dit, nous avons le temps de voir comment faire. L’événement de Paris nous a montré qu’il suffit d’un petit déplacement, pour que dans l’ECF, où on se disait « ne plus avoir beaucoup d’intérêt pour la passe », 230 membres et adhérents se proposent de témoigner de leur rapport à l’inconscient sur le chemin du « devenir analyste ». Je fais le pari qu’un petit déplacement, encore faut-il le trouver, pourrait permettre un renouvellement de l’intérêt pour le thème « Semblants et sinthome ».

L’ambition de transmettre « l’événement Paris » dans les autres Ecoles devra faire preuve d’un esprit inventif. Certes, quelque chose passe à travers le JJ, à travers Twitter et à travers les blogs. Le JJ est diffusé régulièrement par les listes électroniques de quelques Ecoles. Certaines prennent la peine de le traduire dans leur langue véhiculaire. Mais le signifiant ne suffit pas à dire ce qui s’est passé lors de ces Journée. D’ailleurs, que s’est-il passé ? Tout ce que nous pouvons dire pour le moment, c’est qu’il y avait une présence de l’objet aux Journées, dont les signes étaient les larmes et les rires, mais aussi, un peu plus discrets, les colères et les haines : « Inadmissible ! On ne doit pas faire passer des textes comme ceux-ci ! ». Bref, il y avait de la libido.

Si le signifiant ne suffira pas à transmettre l’objet qui circulait au sein des Journées, c’est parce qu, comme le nom propre, l’objet ne se traduit pas, il se transfère. Autrement dit, il implique, pour sa transmission, un déplacement des corps. En présence d’un grand nombre de ses membres le congrès de l’AMP à venir, sera l’occasion à saisir pour le faire.

Je propose de parier sur les membres de l’AMP qui ne sont pas membre de l’ECF, mais qui étaient aux Journées de Paris, pour lancer la transmission du nouveau souffle au sein de l’AMP. Je voudrais, dans un premier temps, recenser ces collègues. Eux, qui connaissent leurs Ecoles de « l’intérieur », et qui se sont déplacé pour se faire percer, traverser par l’événement Paris, sont peut-être les mieux placés pour témoigner et ouvrir la voie à ce transfert de l’objet dans les Ecoles.

Une fois cette liste établie, je demanderai à ces collègues d’envoyer (s’ils le souhaitent) un travail dans lequel ils traiteront deux points :

1. La couleur que prend l’événement Paris dans leur Ecole.

2. Les conséquences que cela peut avoir sur le programme du congrès de l’AMP.

Qu’ils le fassent comme ils le veulent (et si ils le veulent), en faisant entrer l’objet dans le discours, malgré la résistance du signifiant, la seule exigence étant que ce texte porte la trace d’un bien-dire travaillé. Nous ne sommes plus dans les hommages et les émotions.

Ces premiers travaux des « présents à l’événement » seront, je l’espère, le point de départ d’un brainstorming généralisé dans l’AMP. Celui-ci durera jusqu’à la fin janvier, date de la prochaine réunion du Conseil de l’AMP, qui en tirera les conclusions.

Eric Laurent, président de l’AMP

Quelque chose est passé lors des journées de l’ECF. Un vent nouveau de l’esprit, un vent Paraclet laïc. La présence de l’énonciation de chacun était nouvelle. Nous ne pouvons plus nous réunir, manifester notre être-ensemble, notre mitsein de la même façon. Une fois énoncé l’ampleur du projet de l’Université psychanalytique populaire Jacques Lacan, une Association mondiale de psychanalyse ne peut considérer que ses activités doivent être seulement réservées à ses membres. Il y a un temps pour tout, et nous sommes maintenant au temps où les murs tombent.

Pour être à la hauteur de la mission, l’AMP doit ouvrir les portes de son Congrès à tous ceux qui s’intéressent aux destins de la psychanalyse dans le monde, à tous ceux qui ont eu des échos de « l’Evénement de Paris », qui voudraient s’informer et débattre de son impact, de sa portée, de ses suites. Quel est le nouveau pacte avec l’énonciation qui se trouve dans l’espace public du discours psychanalytique ? Le titre même du Congrès se trouve résonner autrement. Jusque là, son intitulé « Semblants et sinthôme » faisait série avec les deux congrès précédents dans un après-coup nécessaire. Après avoir considéré ce qui, des semblants du Nom-du-Père était contingent ou nécessaire, nous avons examiné comment l’objet (a) se manifeste dans l’expérience psychanalytique.

A nous en tenir là, la distribution des Noms-du-Père dans la dimension symbolique et celle des objets (a) dans la dimension du réel restaient en retrait sur le développement de l’enseignement de Lacan. Le choix du titre pour 2010 par Jacques-Alain Miller déplace ces assignations. C’est l’objet (a) lui-même qui devient semblant, semblant de jouissance, dans le développement de l’enseignement de Lacan. Il change de statut devant la dimension du sinthôme, qui se retrouve dans le résidu non négativable, hors toute forme, au-delà de l’en-forme. C’est par la dimension du sinthôme que le semblant nouveau peut venir au jour, extrait de l’expérience psychanalytique même.

La surprise, après l’Evénement de Paris, est que ce sont les semblants routiniers du psychanalyste à l’orée du XXIème siècle qui chutent. Ils sont à réinventer pour faire face aux nouvelles exigences de la civilisation. Le Congrès « Semblants et sinthôme » aura comme enjeu de dire le semblant nouveau que nous sommes en train d’inventer, comme une cure menée à son terme produit un signifiant nouveau, supplémentaire, produit de l’inconscient du sujet.

D’où la rénovation complète du Congrès et son nouveau déroulement. Les trois premiers jours seront ouverts aux non-membres de l’AMP au tarif exceptionnel de 70 . Ils auront accès aux salles de télévision.

Le premier jour de ce nouveau Congrès est consacré à réfléchir sur ce qui s’est passé à Paris, et à le transmettre. Jacques-Alain Miller organise la première matinée, et la termine par une intervention. La première après-midi, nous entendrons les résonances que l’Evènement a eu à travers toute la diversité de l’étendue de l’AMP. Luis Solano l’organise, et terminera cette séquence.

Le second jour commence par la matinée des AE, qui nous permet d’entendre les nouveaux AE nommés durant cette dernière période. La séquence des témoignages est suivie d’un débat avec les AE eux-mêmes sur l’époque de l’après-événement. L’après midi est consacré au premier développement du thème du Congrès. Trois séquences de trois exposés :

1 – La vérité du semblant-phallus dans la psychanalyse : Marie-Hélène Blancard, Romulo Ferreira da Silva, Silvia Tendlarz

2 – Le réel du semblant-phallus dans la psychanalyse : Miquel Bassols, Rose-Paule Vinciguerra, Ana-Lydia Santiago

3 – Le nouveau semblant et le Sinthôme : Leonardo Gorostiza, Anne Lysy-Stevens, Pierre-Gilles Guegen

Le troisième jour est consacré aux travaux cliniques. Le quatrième jour, réservé aux membres, commence par un second développement du thème du Congrès. La matinée se termine par un exposé de moi sur le thème du prochain Congrès, diffusé dès le 15 avril. L’après-midi, séance de brainstorming provoqué, que j’organise et préside.

Le cinquième jour : Assemblée, discours des Présidents sortant et entrants, présentation du prochain Conseil, élection du Président par le Conseil.

Luis Solano, directeur du Congrès

Moins de cinq mois nous séparent, de ce que j’espère et souhaite avec ferveur, sera un grand Congrès de l’AMP. Comment ne pas le penser avec la chance inouïe de bénéficier de l’ « Événement de Paris » qui est venu à point nommé pour relancer le recentrage de ce qui est essentiel dans nos Écoles de l’Association Mondiale de Psychanalyse.

Le pari lancé et mis en acte par le Directeur des dernières Journées, de l’aînée des Écoles de l’AMP, aux membres et non membres de celle-ci, a été non seulement tenu mais il a dépassé les calculs le plus optimistes. Les récits sur le rapport que chaque orateur tient avec la cause analytique, ont été marqués par une authenticité, une rigueur et une sobriété qui fait date, nous marquant tous d’un souvenir indélébile. L’enthousiasme que cela a réveillé ne cesse encore de se manifester. Voilà la fortune qui nous accompagnera jusqu’à la date de notre rendez-vous.

Nous serons à ce Congrès membres des sept Écoles, les plus nombreux possible, et nous souhaitons que cette vague d’implication studieuse souffle sur l’ensemble des Écoles, sans exception. Nous voulons que cette scansion de Paris puisse pénétrer au plus profond le tissu même de chacune afin de maintenir et réinventer une psychanalyse vivante dans ce XXIè siècle. Pour que le discours analytique soit à la hauteur de ce qu’il est censé servir et ne montre aucun signe de faiblesse face au maître moderne et au malaise dans la civilisation.

Nous voulons un Congrès où les membres soient aussi décidés à faire voler en éclats ce qui rouille et attaque mortellement la psychanalyse, l’immobilisme, l’inertie et autres automata qui prennent le dessus lorsque le grain de folie ne fait plus partie de notre répertoire, de notre décision, de notre action. Aurions-nous un penchant obscur à nous entraver et emprisonner nous-mêmes ? L’ Événement de Paris a démontré qu’il n’en est pas ainsi, qu’il en peut être autrement. Inspirons-nous sans imiter.Retrouvons-nous sur ce qu’est l’École voulue par Lacan.

Ce VIIè Congrès de l’AMP, et premier à avoir lieu à Paris, doit plus que jamais parier sur l’avenir du discours psychanalytique, pour que les nouvelles générations puissent être formées et décidées à le faire exister tel que nous l’avons reçu de l’enseignement de Lacan. Le Cours de Jacques-Alain Miller de l’Orientation lacanienne ne cesse de nous éclairer dans cette voie.

La Journée clinique

La Journée Clinique aura lieu, au milieu de la semaine de notre Congrès, le mercredi 28 avril. Elle se déroulera en quatre salles simultanées, sans traduction. Les 48 travaux sélectionnés seront présentés par deux, en trois séquences d’une heure, le matin et autant l’après midi. La présentation qui ne pourra pas dépasser les 15 minutes chacune, nous permettra de disposer d’au moins d’une demi heure de discussion.

Nous avons reçu un total de 82 propositions d’interventions. Les travaux ont été distribués au fur à mesure de leur arrivée à la Commission Scientifique de la Journée clinique, composée par l’ensemble de membres du Comité d’Action (Hebe Tizio, Anne Lysy-Stevens, Lizbeth Ahumada, Anna Lydia Santiago, Luisella Brusa, Silvia Tendlarz et Marie Hélène Blancard) et cinq membres de l’AMP (Yves Depelsenaire, Armand Zaloszyc, Esthela Solano-Suarez, Dominique Laurent et Philippe La Sagna).

La Commission a lu très soigneusement les 82 propositions, elle a discuté et échangé avec les auteurs sur des points pour améliorer et parfois réécrire les textes. Le résultat de ce travail, comportant des commentaires et des propositions, a été transmis au Président de l’AMP et au Directeur du Congrès qui en tiendra compte pour la sélection, in fine, des 48 textes choisis. Plus tard, les auteurs recevront la confirmation des résultats de la sélection. Celle-ci a été guidée, tout au long de ce parcours, par la pertinence du texte proposé à l’égard du thème du Congrès, son caractère novateur, la surprise de l’effet produit par telle ou telle invention, le nouveau et en tous les cas, le bien dire de son auteur.

Scilicet

Le Scilicet, déjà paru en français en mai dernier, a été envoyé aux inscrits de l’ECF et de la NLS. Le Scilicet en espagnol, parution annoncée pour fin novembre, sera envoyé aux inscrits de l’EOL, de la NEL et de l’ELP. Le Scilicet en italien sera envoyé aux inscrits de la SLP, et le Scilicet en portugais sera envoyé aux inscrits de l’EBP.

S’inscrire

Voilà où nous en sommes à ce jour. Le JJ vous tiendra informés des news sur l’organisation. Par ailleurs, nous vous invitons à visiter la page web du Congrès, pour la première fois en 5 langues. Vous y trouverez les textes du Comité d’Action, les Papers, la bibliographie du thème, une bibliographie raisonnée, des informations utiles pour votre séjour à Paris, des comptes rendus des soirées préparatoires des Écoles, et le bulletin d’inscription au Congrès.

Les inscriptions sont ouvertes depuis janvier de cette année.

Le prix d’inscription augmente au 1er janvier 2010. Inscrivez-vous avant.

Rendez-vous sur le Blog pour le faire, si vous ne l’avez pas encore fait. N’oubliez pas de vous inscrire à la fête de clôture. Celle qui fut organisée par l’ECF le 8 novembre au soir fut un succès où l’envie, la grâce et la joie se donnèrent rendez-vous.

Consigne pour les textes

Les textes pour le Blog
El Congreso AMP 2010
sont à adresser à Luis Solano et Anne-Charlotte Gauthier à l'adresse suivante :
amp2010paris@gmail.com
Les textes ne doivent pas dépasser 4500 signes.

Cliquer ici pour s'inscrire

VII Congrès AMP 2010

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