La Lettre en ligne N°58 Mai 2009
Editorial
Work in Progress
Les Rencontres Pipol se succèdent et ne se ressemblent pas. Leurs préparations non plus. Cette fois , nous avions deux ans et non huit mois pour cerner les enjeux du thème de la Renocontre européenne du Champ freudien, devenue aussi Journées de la Fédération Européene des Écoles de Psychanalyse (FEEP).
Or, l'instant de voir, le 1er juillet 2007, laissa place à un autre. Celui-là requis par l'interprétation que fit, lors des dernères Journées de l'École, Jacques-Alain Miller de la pente savonneuse où nous risquions d'éroder une fois de plus le tranchant de la découverte freudienne.
Deux temps pour comprendre se sont alors entrecroisés, celui concernant la politique lacanienne, où toutes les Ecoles de l'AMP ont retrouvé leur boussole. Menacées de perdre leur nord, en Europe surtout, comme l'affolement de leur aiguille le manifesta (suspension de la passe à l'ECF, par exemple), elles ont opéré un rétablissement, (témoins : nos prochaines Journées, la Conversation de l'ELP sur la formation de l'analyste, aujourd'hui même à Madrid), non sans grande énergie. Parfois excessive, quand du coin de l'interprétation d'octobre 2008, certains ont cru déduire un « conflit » entre psychanalyses pure et appliquée.
Pour Pipol IV, ce temps eut pour incidence de voir l'évidence : la désinsertion en psychanalyse ne relève pas de l'idéologie sociale et sociologique de l'insertion ; décliner les formes de la déprise subjective repère combien sont vivifiants pour un sujet sa désinsertion de l'Autre quand il est réduit à en être le jouet ou le desserrage des identifications où l'Autre le cantonnait, pour faire connaissance avec son inconscient, voire trouver la voie par où loger son réel dans un lien social restauré. Les uns et les autres s'écrivent sans doute sur une bande de Mœbius.
L'empan clinique de la déprise subjective est vaste, deux références des Autres écrits me semblent le baliser. La première désigne une source du "sou-venir" : « l'insertion du vivant dans la réalité qui est ce qu'il en imagine » (p. 334) , et la seconde indique où s'inscrit « la distance du sujet supposé savoir à son insertion dans le réel », la logique du fantasme supposant « qu'il n'y a pas d'autre entrée pour le sujet dans le réel que le fantasme ». Je laisse ici à chacun le soin d'articuler ces jalons de 1967, comme tout l'enseignement antérieur de Lacan, dans les termes de son dernier.
C'est aussi à déterminer ce dont il s'agit dans ce signifiant nouveau « pragmatique de… » en psychanalyse qu'invite Pipol IV. Si le discours analytique traite la déprise subjective, quelle pragmatique en propose-t-il ? L'extrait-il de l'expérience clinique, en cabinet privé et en institution ? Comment en plante-t-il la tente face aux bulldozers évaluateurs et consuméristes dans ces lieux de réponse, dits « alpha »? Pipol IV est la suite logique du troisième temps du Programme International de recherches sur la Psychanalyse appliquée d'Orientation Lacanienne, qui n'a pas fini de tirer les leçons de l'expérience des lieux alpha, et notamment de celle des CPCT ? Précieuse occasion de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain !
Le moment de conclure est proche. Nos collègues d'Espagne, de Barcelone au premier chef, sous la responsabilité de son président Vicente Palomera, nous attendent, sérieux, contents, avec quelques surprises en sus.
Judith Miller, 25 avril 2009
Or, l'instant de voir, le 1er juillet 2007, laissa place à un autre. Celui-là requis par l'interprétation que fit, lors des dernères Journées de l'École, Jacques-Alain Miller de la pente savonneuse où nous risquions d'éroder une fois de plus le tranchant de la découverte freudienne.
Deux temps pour comprendre se sont alors entrecroisés, celui concernant la politique lacanienne, où toutes les Ecoles de l'AMP ont retrouvé leur boussole. Menacées de perdre leur nord, en Europe surtout, comme l'affolement de leur aiguille le manifesta (suspension de la passe à l'ECF, par exemple), elles ont opéré un rétablissement, (témoins : nos prochaines Journées, la Conversation de l'ELP sur la formation de l'analyste, aujourd'hui même à Madrid), non sans grande énergie. Parfois excessive, quand du coin de l'interprétation d'octobre 2008, certains ont cru déduire un « conflit » entre psychanalyses pure et appliquée.
Pour Pipol IV, ce temps eut pour incidence de voir l'évidence : la désinsertion en psychanalyse ne relève pas de l'idéologie sociale et sociologique de l'insertion ; décliner les formes de la déprise subjective repère combien sont vivifiants pour un sujet sa désinsertion de l'Autre quand il est réduit à en être le jouet ou le desserrage des identifications où l'Autre le cantonnait, pour faire connaissance avec son inconscient, voire trouver la voie par où loger son réel dans un lien social restauré. Les uns et les autres s'écrivent sans doute sur une bande de Mœbius.
L'empan clinique de la déprise subjective est vaste, deux références des Autres écrits me semblent le baliser. La première désigne une source du "sou-venir" : « l'insertion du vivant dans la réalité qui est ce qu'il en imagine » (p. 334) , et la seconde indique où s'inscrit « la distance du sujet supposé savoir à son insertion dans le réel », la logique du fantasme supposant « qu'il n'y a pas d'autre entrée pour le sujet dans le réel que le fantasme ». Je laisse ici à chacun le soin d'articuler ces jalons de 1967, comme tout l'enseignement antérieur de Lacan, dans les termes de son dernier.
C'est aussi à déterminer ce dont il s'agit dans ce signifiant nouveau « pragmatique de… » en psychanalyse qu'invite Pipol IV. Si le discours analytique traite la déprise subjective, quelle pragmatique en propose-t-il ? L'extrait-il de l'expérience clinique, en cabinet privé et en institution ? Comment en plante-t-il la tente face aux bulldozers évaluateurs et consuméristes dans ces lieux de réponse, dits « alpha »? Pipol IV est la suite logique du troisième temps du Programme International de recherches sur la Psychanalyse appliquée d'Orientation Lacanienne, qui n'a pas fini de tirer les leçons de l'expérience des lieux alpha, et notamment de celle des CPCT ? Précieuse occasion de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain !
Le moment de conclure est proche. Nos collègues d'Espagne, de Barcelone au premier chef, sous la responsabilité de son président Vicente Palomera, nous attendent, sérieux, contents, avec quelques surprises en sus.
Judith Miller, 25 avril 2009
PIPOL IV 4ème Rencontre européenne du Champ freudien : Clinique et pragmatique de la désinsertion
Samedi 11 et dimanche 12 juillet 2009 Palais des Congrès Fira de Barcelone
Avda. Reina Maria Cristina s/n 08004
Inscriptions et informations : http://ri2009.champfreudien.org/
Samedi 11 et dimanche 12 juillet 2009 Palais des Congrès Fira de Barcelone
Avda. Reina Maria Cristina s/n 08004
Inscriptions et informations : http://ri2009.
Evénements
VIIe Congrès de la New Lacanian School "L'interprétation lacanienne" 9 et 10 mai 2009 Maison de la Mutualité 24 Rue Saint Victor, Paris V. Inscriptions en ligne.
Le cours de Jacques-Alain Miller "L'Orientation lacanienne" "Choses de finesse en psychanalyse" les 6, 13 et 20 mai à 13h45, à l'amphithéâtre Paul-Painlevé
- Mercredi 13 au local de l'ECF à 21h30 : "Conférences de l'institut du Champ freudien : la paranoïa selon les grands psychiatres" sous la présidence de Jacques-Alain Miller.
- Le cas Wagner de R. Gaupp Aux limites incertaines de la paranoïa par Jean-Claude Maleval. Lire l'argument.
Soirées de mai 2009
Au local de l'ECF , 1 rue Huysmans, Paris, 21h15. Voir le calendrier online.
Mercredi 6 : Séminaire de psychanalyse appliquée : "le CPCT et la psychanalyse appliquée lacanienne" Animé par Franck Rollier et Christine Guillet-Cuenot. Lire l'argument.
Jeudi 7 : "Une clinique des semblants ?" Animé par Bernard Lecoeur. Lire l'argument.
Jeudi 14 : "Freud et ses pères" Animé par Esthela Solano Suarez avec Agnes Aflalo et Philippe Hellebois. Lire l'argument
Mardi 19 : Soirée des AE "Les aspérités de l'après-coup " Animé par Bernard Seynhaeve. Invités : Marie-Hélène Blancard et Pierre Naveau. Lire L'argument
Lundi 25 : l'esprit de l'époque n'existe pas : enquête sur les artistes et les symptômes contemporains " Animé par Marie-Hélène Brousse et Dominique Laurent.
Mardi 26 : Etude du cours de Jacques-Alain Miller : "De la nature des semblants " Animé par Pierre-Gilles Gueguen avec Victoria Horne-Reinoso et Catherine Meut. Lire l'argument.
Jeudi 7 : "Une clinique des semblants ?" Animé par Bernard Lecoeur. Lire l'argument.
Jeudi 14 : "Freud et ses pères" Animé par Esthela Solano Suarez avec Agnes Aflalo et Philippe Hellebois. Lire l'argument
Mardi 19 : Soirée des AE "Les aspérités de l'après-coup " Animé par Bernard Seynhaeve. Invités : Marie-Hélène Blancard et Pierre Naveau. Lire L'argument
Lundi 25 : l'esprit de l'époque n'existe pas : enquête sur les artistes et les symptômes contemporains " Animé par Marie-Hélène Brousse et Dominique Laurent.
Mardi 26 : Etude du cours de Jacques-Alain Miller : "De la nature des semblants " Animé par Pierre-Gilles Gueguen avec Victoria Horne-Reinoso et Catherine Meut. Lire l'argument.
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