26 de abril de 2010

Le Journal du Congrès N° 14 et dernier



Le Journal du Congrès
Association Mondiale de Psychanalyse
26, 27, 28, 29 et 30 avril 2010
Palais des Congrès, Paris

Editorial n°14



Le déglingué et l’impossible


Les congressistes sont là. Grâce à leur détermination et aux cieux dégagés. Grâce à l’imposant travail de la commission d’organisation, qu’elle soit remerciée, bientôt chacun aura les instruments nécessaires pour s’orienter dans notre Méga-Congrès. Tout est en ordre pour permettre la conversation.

Nous avons commencé cette série du Journal du Congrès après Pâques, en parlant de la présence de Dieu dans le monde. C’était Lui qui, longtemps, fût le garant de l’ordre symbolique. Puis, cet ordre, il a fallu l’extraire de Dieu. Il a fallu, à l’époque de la mathesis universalis, que Descartes sépare Dieu et la raison, faisant de Dieu un lieu d’infini « incompréhensible » et créateur des vérités éternelles.

L’inconscient freudien, la raison après Freud, hérite de cet ordre symbolique, mais doublement troué. Il est troué du paradoxe que détectait Russell dans toute écriture logique possible. Dans les termes de sa lettre de 1902 à Frege : « Soit w le prédicat : être un prédicat qui ne peut être prédiqué de lui-même. W peut-il être prédiqué de lui-même ? Pour chaque réponse, son contraire s’ensuit. Nous devons donc conclure que w n’est pas un prédicat. De la même manière, il n’y a pas de classe (comme totalité) de ces classes qui, chacune prise comme une totalité, n’appartiennent pas à elles-mêmes. De cela je conclus que dans certaines circonstances un ensemble (Menge) défini ne forme pas une totalité. »

D’une part, nous avons le trou que forment ces ensembles, qui ne sont pas pour autant des totalités. Ils ne se ferment pas. D’autre part, il y a le trou du sujet lui-même, inconscient, ce qui veut dire plus exactement qu’il y a des idées qui se forment sans aucune nécessité de conscience. « Ce qu’il faut dire, c’est : je ne suis pas, là où je suis le jouet de ma pensée ; je pense à ce que je suis, là où je ne pense pas penser ».

Le Ciel de la Psychanalyse est doublement déglingué. Déjà Descartes se moquait de la régularité du ciel - tant vantée par d’autres, alors qu’il ne le trouvait vraiment pas si régulier que cela. Le ciel de l’Inconscient, quant à lui, est vraiment ruiné. C’est sans doute pourquoi Freud préférait lire l’ordre de l’inconscient dans les ruines des villes comme Rome et Pompéi. Dans ce trou, ce déchirement, c’est là que vient se loger l’objet (a), dans ce ciel bizarre, au zénith comme l’avait souligné Jacques-Alain Miller dans le dire de Lacan. Un « élément intensif qui périme toute idée de mesure ».

Alors, cet ordre troué, muni de son objet intensivement dérangeant, mérite-t-il encore le nom d’ordre symbolique ?

Ne pourrait-on pas se contenter d’un rapport intensif avec un réel sans loi ? Non ! Le réel ne s’affronte pas en face, pas plus que la mort pour Freud. Pour aborder le réel, il faut en passer par le littoral des impossibles. C’est comme pour le sinthôme, il s’aborde par les semblants. L’ordre symbolique bizarre que nous connaissons et qu’éclaire la raison après Freud, a de beaux jours devant lui. C’est un ordre dispersé avec ses paradoxes surmoïques qui font que les gardiens de l’ordre sont souvent les premiers pêcheurs. On apprend aujourd’hui sur Slate que « des employés et contractuels de la Security and Exchange Commision (SEC), l'organisme fédéral américain de règlementation et de contrôle des marchés financiers, visitaient des sites pornographiques sur les ordinateurs de la SEC, selon une enquête de l'organisme obtenue par CNN [Ce n’était pas n’importe qui] plus de la moitié de ces employés étaient payés entre 99.000 et 223.000 dollars par an (soit entre 75.000 et 168.000 euros). « Il est pour le moins inquiétant que des haut fonctionnaires de la SEC passaient plus de temps à regarder du porno qu'à essayer d'empêcher les évènements qui ont amené notre économie au bord de l'effondrement», a déclaré le député républicain Darrell Issa, qui fait partie de la commission de la Chambre des représentants sur la réforme de la fonction publique. Les républicains, qui sont opposés à une trop grande régulation des marchés financiers, n'ont d'ailleurs pas tardé à utiliser l’affaire pour discréditer la SEC. » Tout est bon pour essayer d’éviter la réglementation des pratiques de voyou des fonds d’investissements, comme celui de John Paulson. Les coquins dénoncent les gendarmes comme voyous. C’est la dernière nouvelle bizarre dont fait état le Journal du Congrès. C’est maintenant du Congrès lui-même que viendront les surprises, dès lundi. Nous en aurons même des images. Il y aura un canal YouTube sur le blog de l’AMP. Stay Tuned !

A lundi, au Palais des Congrès,

Eric Laurent, le 23 avril 2010

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Échos d’ici et d’ailleurs au parfum du Congrès


Nimbé de fumé
Par Christiane Alberti (ECF)
C’est au coeur d'une Buenos Aires nimbée de fumée, que nous étions conviés, il y a deux ans, à examiner les objets a dans l’expérience analytique.
C'est un nuage de cendres qui aujourd'hui fait l'actualité et comment ! au moment où s'ouvre le Congrés de l'AMP à Paris.
La fumée est toujours par essence le signe du fumeur (Lacan dans Encore), signe moins de quelque chose que d’un sujet, signe susceptible de provoquer le désir !


Nube cenicienta
Por Juan Fernando Perez (NEL)
Un grupo de miembros, asociados y amigos de la NEL (al rededor de 50, quizás algunos más), de varios países de Los Andes, el Caribe, América Central y USA, se preparan a llegar a París
a pesar de la nube cenicienta. Nube inquietante, pero que nos ha aportado ya, además de la inquietud por no estar eventualmente con los colegas de la AMP en el Congreso,
la posibilidad de pensar desde otro ángulo nuestro tiempo.
Esperamos, entusiastas saludarles personalmente el lunes. À Bientôt.


Trous à volcan
Par Virginio Baio (SLP)

Une bouffée d’air de printemps m’a pris!… quand j’ai accepté des excuses de la part de quelques collègues, sans savoir pour autant de quelles excuses.
Ils avaient raison. L’heure n’est pas au “desertum fecerunt”, mais notre pays analytique est riche de trous, de trous à volcan.
Notre village de l’Europe analytique est traversé par un sprint enthousiaste des “nouveaux venus”.
C’est le rush vers Paris, vers la cause! Ces trous à volcans qui poussent sont ces AE venus d’Europe à Pise pour nous lire Lacan;
ils partagent avec nous leur pratique. Ils sont ces “nouveaux venus à venir” qui esquissent des champs à analysant,…
C’est ces collègues qui viennent de partout, au travail des impasses du droit, de l’autisme, de l’École,…
Dans le désert des villes de toscane, la clinique de Lacan sobrement fait son chemin.
Petit enfant, j’étais collé aux portes du stade pour y entrer gratuitement et regarder les derniers minutes du match, pour applaudir le Maradona du village.
Là, pour les “nouveaux venus” les portes sont ouvertes dès le début. Pour un autre match.
En fait je jalouse de pouvoir devenir un “nouveau venu”,
qui joue dans la jeune équipe de barcelone de … Lacan – dera de l’Ecole. Ciao amici.

Caro diario
Por Damasia Amadeo de Freda (EOL)

Algunos hechos que sucedieron días antes de un esperado Congreso
Jueves 15. Un volcán en erupción no ensombrese al Buenos Aires psicoanalítico.
Viernes 16. Se cierra el espacio aéreo. Sobrevuela la incertidumbre.
Sabado 17. Una nube de cenizas opaca los ánimos.
Domigo 18. Las expectativas colapsan junto con los aeropuertos de Europa y las estaciones de tren.
Lunes 19. Un corredor de buenas noticias. Abre Charles de Gaulle!
Martes 20. El cielo se esclarece, la nube se disipa.
Miércoles 21. Nuestro Congreso no será Pompeya.
Lunes 26. Ernest, nuevamante “París será una fiesta”.

Un paquebot Monréal – Rotterdan...
Por Anne Béraud (NLS)

L'agitation parisienne nous parvient : ça respire, ça palpite, et nous le sentons au-delà de l'océan. On trépigne d'impatience de se rendre à l'évènement.
Pour être au RV, le nécessaire avion nous a fait quelques frayeurs...
Les cendres crachées par le volcan ont contraint le ciel au silence. Nous avons cru être retenus en otage, coincés de ce côté-ci de l'Atlantique.
J'ai envisagé le paquebot Montréal-Rotterdam par exemple...
autre temps, autre rythme..., mais justement le rythme effréné dans lequel tourbillonnent nos vies actuelles rendaient la chose difficile.
Puis l'espoir a repris au fil des vols qui repartaient.
Mais les premiers, mardi, ramenaient en France les voyageurs restés coincés au Québec sans emporter d'autres passagers...
Demain, nous devrions arriver à monter dans l'avion pour rejoindre Paris et son congrès finement préparé, ciselé... et si désirable après l'avoir cru inaccessible... À bientôt


Ficciones
Por Oscar Ventura (ELP)
Es posible, me pregunto, leer una sola vez Tlön, Uqbar, Orbis Tertius ? Puede ser.
Tal vez, leer a Borges sea sólo la ficción de leer. Quizás también leer a Borges es como leer a Joyce. No se los puede dejar de leer, hay algo allí que no cesa de escribirse. Y no se trata tan solo de un rasgo de nostalgia imaginaria, la evocación que puede producir el pensamiento entre las sombras de Palermo y las calles de Dublín. ¡¡¡No es sólo eso!!!, casi les grita Lacan a sus alumnos. Para el que escucha, es una interpretación... No es sólo el Borges sorprendido; sorprendido por Borges. En un parque, en Estados Unidos, o en la transparencia de “Borges y yo” cuando escribe: “Sería exagerado decir que nuestra relación es hostil; yo vivo, yo me dejo vivir, para que Borges pueda tramar su literatura y esa literatura me justifica...” No es solo que Leopold Bloom y Stephen Dedalus puedan ser Borges hablando con él mismo. Sin duda no es poco, sin embargo hay más para el que quiera asomarse. La ceguera puede transmutarse en nitidez, como lo estrafalario puede destrozar la lengua, hasta hacerla estallar. Son las buenas formas, anticipadas, nobles, del estallido de los semblantes. Y probablemente una brújula privilegiada para orientarse en D’un discours qui ne serait pas du semblant.

Borges recomendaba, en un relato breve, muy breve, los viajes en globo a los viajes en avión. Entre otras cosas, les parecían más seguros y menos claustrofóbicos, la lentitud del aterrizaje esclarece las ideas. Sin duda es una buena opción para desplazarse por una Europa en erupción volcánica, donde lo que en realidad tiembla y se hace ceniza es su semblante mismo. ¿Puede haber mejor clima para nuestro Congreso? Difícil. Cuando la construcción de un nuevo semblante para el discurso analítico se impone. Las mejores cosas, se hacen bajo la urgencia... Son una tormenta de ideas. Es nuestro volcán. No toda la atmósfera del País del Psicoanálisis está atravesada por los surcos de la aletósfera, por el empuje a una formalización imposible, en ella habita aún, sin duda, la sed del inmortal, ese que ya se sabe muerto.

Y ahí está París, hoy, mañana mismo, es el testimonio de que el futuro ya llegó. Y que todavía está por realizarse. Tal vez por ello me preguntaba si es posible leer una sola vez... TLÖN no lo permite, maxime cuando el inglés, el francés y el mero español habrán desaparecido, y uno se sorprende ante esa indecisa “traducción quevediana” del “Urn Burial de Browne” que bajo ningún concepto Borges, ha querido dar a la imprenta. Quizás lo más interesante es esa cosa, que de París, no daremos jamás a la imprenta, porque escribirla, la volverá tan necesaria como inútil.

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Dossier de publications des Écoles de l’AMP

En décembre 2009, Jacques Alain Miller lance l’idée d’un dossier présentant les publications des Ecoles de l’AMP selon cette règle du jeu :
les Présidents des Ecoles établissent la liste des publications papier et électroniques, chaque publication envoie son document de présentation
selon un mode d’emploi précisé.
Stupéfaction, la plupart des documents envoyés s’avèrent informatiquement intraitables.
Nous voilà avec ces multiples symptômes à prendre en compte dans leur singularité et à faire passer par le chat de l’aiguille des nécessités techniques.
Vous apprécierez le résultat quand un exemplaire vous en sera donné dans votre dossier au Palais des Congrès lundi matin.

Pour la Commission d’organisation du Congrès,
Anne-Charlotte Gauthier

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FÊTE DE CLÔTURE DU CONGRÈS AMP
Vendredi 30 avril 2010, au Cabaret sauvage

Le Cabaret Sauvage, avec son toit en forme de chapiteau, se situe dans le parc de la Villette à côté du Périphérique

Programme

Accueil extérieur au son de l’accordéon

21 h : Ouverture des portes et accueil dans le hall où une coupe de champagne sera offerte.

21 h 30 : Ouverture de la salle de bal et installation du public.

21 h 45 : « Entre ciel et terre », numéro de voltige accompagné par une violoniste et une violoncelliste

22 h : 1er Set du Royal Majestic Orchestra (musique afro-cubaine et latino)

22 h 45 : Tango pour nos amis argentins

23 h : « Les filles volantes », numéro de voltige

23 h 15 : 2e Set de l’orchestre

Minuit : DJ Smoky

Pour la Commission d’organisation, Thierry Jacquemin
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