9 de março de 2010

NLS Messager 640: CERCLE DE VARSOVIE – LA LECTURE DES ECRITS DE LACAN


NLS MESSAGER 640



CERCLE DE VARSOVIE – LA LECTURE DES ECRITS DE LACAN SEMINAIRE
du cycle LA LECTURE DES ECRITS DE LACAN
Le titre : L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud
La direction : François Leguil
La date : le 24 et le 25 octobre 2009
Le lieu : Varsovie, 1 rue Krakowskie Przedmiescie, la salle nr 6, l’Institut de Philologie
Classique de l’Université de Varsovie.

La relation du séminaire

Le 25 et le 26 octobre à Varsovie François Leguil a tenu un séminaire sur le texte de J. Lacan ,,L’instance de la lettre dans l’inconscient ou la raison depuis Freud’’. Ledit texte fut prononcé par Lacan lui-même à la Sorbonne le 9 mai 1957, dont la forme écrite ne sera établie que quelque jours plus tard le 16 et le 17 mai 1957. Lacan soutenait que pour causer un effet de formation le texte psychanalytique ne peut être trop loin de la parole. Car la psychanalyse concerne les effets de la parole. La parole apparaît au moment où l’enfant vient au monde, mais à cette parole il n’a pas accès. Elle apparaît en tant que le fait de parler, le lieu où se jouent tous les effets de mots entendus. L’écriture devrait apporter un témoignage de ce qui se passe dans le champ de la parole, il lui faut être écrite comme on parle. Pour que son écriture soit autant que possible proche de la parole Lacan fait un choix : elle devrait être très difficile à lire afin de ne pas ,,laisser au lecteur d’autre sortie que son entrée’’. C’est le moment du classique chez Lacan. Il choisit le style plus difficile pour que chacun décide s’il veut y entrer. Freud est facile à lire, et quand même on le déforme. Ceux qui le lisent ne réfléchissent pas à ce qu’il voulait dire.

Freud avait déjà anticipé la découverte de la structure de la parole. Le lieu où la structure de la parole se déploie est l’inconscient. Ce que Lacan appelle la lettre c’est, selon lui, ce qui dans l’inconscient opère une certaine fonction qui produit le sujet. La lettre est ce qui a un rapport avec le sujet. L’instance c’est le lieu, l’inconscient où la fonction de la parole agit d’une manière qui fait qu’elle insiste sur ce qui est à l’extérieur, ce qu’on appelle le sujet. Le sujet existe en tant qu’effet d’insistance de l’instance du sens, l’insistance de mot qui n’était pas dit. La parole produit la signification. On est tous déterminés par la culture, ce qui veut dire par la parole. C’est de cette manière qu’on s’approche du moment où la parole va prendre l’instance de la lettre.

La linguistique est devenue une science parce qu’elle était en mesure de produire l’algorithme s/S. Ce que montre Ferdinand de Saussure c’est que le signifiant fonctionne de manière arbitraire, seulement selon une convention. Par exemple un objet comme une bouteille s’appelle une bouteille par principe qui est purement arbitraire. Les signifiants ne sont nullement faits pour exprimer une signification.

Cet algorithme, Lacan l’a écrit de manière différente : S/s. Il a constaté que le signifiant se produit par une autre voie. Le lieu du signifiant n’organise la réalité que dans les relations entre les signifiants, où les signifiants ne produisent de signification autrement que par leurs oppositions. C’est comme ça que les enfants entrent dans le monde. Les signifiants commencent à jouer leur partie.

Dans la suit de son séminaire Fr. Leguil a parlé de ce que Lacan décrit comme la fonction matérielle de la parole en se rapportant à son texte antérieur ,,Le séminaire sur la Lettre volée’’. C’est ce qu’il appelle la lettre, la lettre montre l’articulation du signifiant. Les signifiants fonctionnent par rapport aux autres signifiants, et non pas par rapport à la signification. En anticipant la production de la signification ils exercent une action sur le sujet avant même qu’une certaine personne puisse saisir ce dont il s’agissait. On a à faire à l’insistance de la signification qui réside dans la répétitivité du signifiant.

Dans la partie suivante Fr. Leguil a présenté le processus par lequel Lacan prouve comment les lois de la parole prennent effets sur tout le sujet. En se rapportant à la théorie de l’aphasie de Jakobson Lacan avait conclu que si l’inconscient est le discours de l’Autre, alors c’est dans la métaphore et la métonymie que la lettre localise le sujet. La métonymie fonctionne seulement dans le cadre du signifiant. La métaphore se constitue grâce à la métonymie – elle institue son sens là où il y le non-sens. Grâce à la métonymie on peut saisir l’approche du sujet à l’objet.

Dans le deuxième chapitre du texte, qui porte le titre ,,La lettre dans l’inconscient’’, Lacan montre, en s’appuyant sur les rêves, ce dont il s’agit dans le Traumdeutung, ce qui est la clé pour le rêve. Le rêve déplace quelque chose ; cette transposition, Lacan l’appelle un glissement du signifié sous le signifiant. Il se sert de de Saussure pour montrer que ceci explique de manière la plus simple ce que Freud appelait l’inconscient.

Quand on donne une signification, on peut ne pas chercher du sens, et le sens insiste dans cette chaîne de signifiants. Le sujet est à l’extérieur de la chaîne de signifiants parce qu’il distingue les signifiants et les significations. Il est l’effet de signification venant du sens qui s’organise, mais qui à la fois échappe. Dans la métaphore le sujet éprouve le manque dans la chaîne signifiante. Dans un première temps il y une trou dans la chaîne, et dans le seconde un signifiant se met à cette place. L’effet de la vérité : le sujet pris par cette trou, et c’est pour ça qu’il échappe.

On inscrit la métonymie en tant que fonction d’un signifiant qui cause toute une chaîne de signifiants (on passe d’un mot à un autre selon la terminaison du dernier). Il s’y opère un découpage de la signification. C’est elle qui instaure le manque-à-être qui définit la fonction métonymique de l’objet, c’est pour cette raison que Lacan l’identifie au désir. Dans la métaphore le signifiant ne se transforme pas en signification. C’est comme ça que fonctionne le rêve pour marquer le désir du sujet. Le rêve se substitue sous le sommeil du sujet, ce qui ne peut être dit dans la métonymie peut l’être dans la métaphore en ne réveillant pas le rêveur. C’est pour ça que Lacan identifie la métaphore avec le symptôme. Il y a ici une sorte de condensation : là, où il manque de signifiant, un autre signifiant s’établit. Egalement Lacan met la sublimation du côté du symptôme.

Dans la partie suivante Fr. Leguil a parlé de la troisième instance qui décide de la vérité : l’Autre de la parole (qui juge ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas). Il présente aussi la considération de Lacan sur ce qui est le sujet moderne : ,,je pense où je ne suis pas, donc je suis où je ne pense pas’’. Lacan montre que Freud distingue ce que Descartes proposa d’identifier, il distingue le ,,je suis’’ du ,,je pense’’. A la fin de son texte il s’est mis à dissocier la lettre et l’être. Là où on réalise la fonction de la lettre l’être souffre. C’est seulement dans la relation de la lettre à l’être qu’une solution peut apparaître. Ce qui est important dans la psychanalyse c’est de trouver le lieu de la vérité. La question n’est pas de mettre en doute cette vérité, mais de se trouver une place dans cette vérité.

Pour résumer son séminaire Fr. Leguil a dit que ce dont parle Lacan dans ,,L’instance de la lettre’’ c’est que nous vivons dans un monde où l’inconscient décide de notre sort sans qu’on ait aucune prise sur lui. Le seul moyen, qu’a trouvé la psychanalyse, c’est de nous permettre de connaître ce qui se passe dans la machine, qui est l’inconscient, pour que nous puissions savoir plus vite quelle est notre place, pour que la machine (la métaphore et la métonymie) nous recompte le désir dont nous n’avons pas d’idée. Il ne s’agit pas de créer un lieu pour la vérité ou pour le symptôme dans notre désir. La psychanalyse essaie de faire passer devant ce qui jusqu’à là se trouvait derrière notre dos, pour que ça prenne en compte le sujet.

Text : Danuta Heinrich

Traduction : Rafał Tyranowski

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