14 de março de 2013

Dos crónicas desde New York City



ASSOCIATION MONDIALE de PSYCHANALYSE

La AMP en la ONU - Comunicado


Dos crónicas desde New York City



Estimados Colegas de la AMP:

A continuación ustedes podrán leer dos crónicas enviadas desde NYC. Una escrita por Gil Caroz y otra por María Cristina Aguirre, ambos -como ya informamos- representantes de la AMP en las Sesiones de la CSW  57 de la UN Women.

La crónica de María Cristina Aguirre es del viernes pasado, 8 de marzo, en el que se celebró el Día internacional de la mujer.

La de Gil Caroz, del 6 de marzo, también se encuentra disponible en el blog de Jacques-Alain Miller: JAM BLOGS EVERYDAY ON THE BHL ONLINE MAGAZINE  laregledujeu.org   

Su lectura les permitirá percibir el nuevo panorama que comienza a abrirse para la AMP en el mundo de la ONU. 

Reciban un afectuoso saludo

Leonardo Gorostiza
Presidente de la AMP

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Lettre de New York— par Gil Caroz

« Quel est votre business ici ? » Je lui montre ma lettre d’invitation à la 57e session de la Commission sur la condition féminine. Le gars est amusé. « Ah ah ! la condition des femmes… Ici, aux USA, elle est vraiment très bonne. Trop bonne. Les hommes n’ont plus leur mot à dire. » Je souris. Il me laisse passer, puis ajoute : « Je suis sûr qu’en Israël, c’est la même chose. »
Je pense à Tel-Aviv, qui, selon une étude menée récemment par GayCities.com et American Airlines, est la ville la plus gay friendly au monde, avant New York, Toronto et Londres. Trois heures plus tard, au siège de l’ONU, j’entends aussi la cause des femmes associée à celle des homos. « Nous parlons d’une violence sexiste contre les femmes, disent les représentantes de certains États, mais il ne faut pas oublier la violence contre les LGBT. »
Je ne suis pas le seul homme dans la salle, mais je fais partie d’une minorité reconnaissable par son peu d’invention vestimentaire. Chez les femmes, voile ou pas, tenue traditionnelle ou autre, il y a un panel de toutes les couleurs. En revanche, au niveau du discours le débat est cadenassé.
On fait des « déclarations » selon un programme prédéterminé. Chaque représentante de pays tente de montrer l’ampleur de l’engagement de son pays dans la prévention de la violence contre des femmes. À les en croire, dans tous les pays sans exception, les gouvernants investissent des grands moyens dans la protection des femmes. Toutes appellent à une coordination internationale de cette action. L’ambiance générale est à la prévention de la violence contre les femmes par trois moyens.Premièrement, par une loi plus adéquate qui serait une tolérance zéro à la violence et un recours à des moyens de sanctions sophistiquées. Le représentant de la République de la Corée relate par exemple, non sans une certaine fierté, que dans son pays on diffuse les noms et les photos de personnes qui ont commis de viols ou des actes de pédophilie, afin qu’ils soient reconnus partout comme criminels.
Deuxièmement, par des programmes d’éducation pour les filles, à ne pas se laisser faire, et pour les garçons au respect de la femme. On propose des campagnes éducatives sous les titres : « Les hommes de qualité n’ont pas peur de l’égalité », « Un vrai homme n’achète pas une femme », ou encore « Je suis un homme gentil ».
Troisièmement, par un discours de l’évaluation. En effet, une femme médecin qui travaille avec l’OMS présente une série de résultats statistiques concernant les « normes sociales », les « causes de la violence » et les « programmes éducatifs » dont on ne comprend pas les tenants et les aboutissants. Or, tout le monde semble d’accord avec « l’expert », tout en demandant : mais comment faire, puisque rien ne marche ?Un débat sous-jacent semble avoir des enjeux réels : qu’en est-il de la question de la femme en terre d’Islam ? Le représentant du Maroc (l’un des rares hommes à avoir parlé) noie le poisson en élargissant la question : « Je viens d’un pays qui est dans une région de crise, le printemps arabe. La question de la femme doit s’inscrire dans une question plus globale sur l’égalité entre les humains. Comment promouvoir l’égalité politiquement ? » Manifestement, il est inquiet. Si, avant le printemps arabe, le Maroc était considéré comme le pays arabe le plus démocratiquement avancé, ce n’est plus le cas aujourd’hui.La représentante des États-Unis ne rate pas ce « printemps ». Au moment des soulèvements, dit-elle, les femmes étaient aux côtés des rebelles. Mais une fois que les régimes ont été remplacés par d’autres, les femmes sont exclues de toute décision juridique, de toute participation à la politique. Je pense à Raja.La représentante de l’Iran prend la parole. « Au nom de Dieu clément et miséricordieux, dit-elle, on pourrait éviter la violence dans le monde, qu’elle soit physique ou mentale (dixit !) ». Je pense à Mitra. Ensuite, elle pose deux questions qui témoignent sans doute d’une inquiétude réelle de son gouvernement. La première : comment tenir compte du rôle nuisible de « certains réseaux cybernétiques ? » Je me dis : « Oui, on sait, les réseaux cybernétiques sont des lieux de jouissance parfois effrénée, mais ils sont aussi un moyen majeur de l’extension des libertés, ce que nous avons pu voir avec Mitra et Raja. C’est un problème pour certains régimes. » La deuxième question : quel peut être le rôle de la spiritualité pour prévenir la violence dans les sociétés ? Je réponds par la pensée : « Si vous parlez d’un retour à un père fondamentaliste, vous rigolez sans doute, Madame. »Et la psychanalyse ? Il faudrait trouver la façon de dire que pour nous, la défense de la cause féminine ne converge pas avec la défense de l’égalité entre hommes et femmes. Dans mon sac, j’ai deux livres : la Bible en hébreu, et, blasphème, le Séminaire XX.
La Bible, parce que je veux relire ces jours-ci le Livre d’Esther (Méguilate Esther). Elle n’a pas été si gentille, Esther. La jouissance féminine n’est pas un conte de fées. Il faut voir le film d’Amos Guitaï sur la question. Et le Séminaire XX, parce qu’il me faut cet objet à côté de moi pour garder le tranchant malgré le discours dans lequel je suis plongé.
New York,
Mars 6, 2013
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An Auspicious Day - by María Cristina Aguirre


On a snowy day in New York I attended the Commission on the Status of Women 57th session together with the president of the Euro-federation of Psychoanalysis, Gil Caroz.  The UN celebrated today International Women's Day with a plenary session. The event was moderatedby Isha Sesay, from CNN and presided by Michelle Bachelet, the Executive director of UN Women and the Secretary General Ban Ki-moon, who said that in his country snow in March is considered an auspicious sign. He celebrated the steps taken by women and for women but he emphasized there is still more to be done. Women are paid less than men; they are objectified and oppressed, they are cut off from political decisions, they are punished as criminals. Violence against women is not inevitable, it can change, resources are critical. 

There should be no more silence, no more stigma, we should press politicians and religious leaders to join out campaign said the Secretary General, and if we work as one, we shall succeed.

Michelle Bachelet said we cannot move backwards, we must keep moving forward. never before have we had so many voices demanding to stop violence against women. We need courage, conviction and commitment not only to listen but to support what people demand. 50 governments and the European Union have pledged to take actions. it is an historical opportunity to live free of fear and violence.

The panel was composed by distinguished people, who spoke about different kinds of violence: domestic violence, against elderly women; women living with HIV; against migrant women workers, against indigenous populations.
There should be zero tolerance to violence.

When a Maya representative spoke, Michelle Bachelet underlined that the true message of the Mayas was that women will shine in this century.
A song was specially composed for this occasion.

In the afternoon there were numerous side events in several rooms. I attended two.

Gender Based Violence: A Call for Multisectoral Interventions and Action. It was presided by the Mission from South Africa, and several representatives from African countries intervened such as Ghana, Nigeria, but also from the Caribbean as Granada. Questions about the participation of women in the police and implementation of new laws for the protection of violence against women, issues related to sexual, emotional, physical abuse were addressed. I intervened saying that it was also important to discuss violence of women against women.

The second event I attended was: Gender-Motivated Killings of Women, including Femicide, presided by the Special Rapporteur of Violence Against Women. After an intervention from a participant from Turkey asking about what are the international procedures to appeal to in cases of violence when such agencies do not exist in the country, I took advantage of the opportunity to express the concern of the WAP about the detention and incarceration for practising psychoanalysis of Rafah (Syria) and Mitra (Teheran), and the menace of incarceration over Raja (Tunisia). The panel listened attentively, said it was a crime against freedom of expression and that there existed channels through which  a complain/report could be made. 

New York
March 8, 2013


[Fuente: AMP-UQBAR]

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