Mental 29 : Morceaux choisis - Jour 01
Numéro sur La lettre du symptôme
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« Prendre le symptôme comme boussole, c’est parier sur le singulier de chacun.C’est
en cela aussi que la psychanalyse, loin d’être dépassée, offre des
réponses au malaise contemporain […] ; évalué, adaptable, anonyme, le
sujet ne s’y retrouve plus, et il ne sait plus lire. » Anne Lysy,
Mental 29, p. 17.
Lire un symptôme – NLS, Tel Aviv juin 2012
Anne Lysy (Belgique – Bruxelles)
« […] mais quoi qu’il en soit, le symptôme n’est plus une formation de l’inconscient parmi d’autres, et l’avènement de vérité fait place à l’évènement de corps […] »
Gil Caroz (Belgique – Bruxelles)
« L’évènement
de corps, qui se produit dans la rencontre entre le corps et le
signifiant, est scandaleux, car il se refuse au sens et à toute
appartenance communautaire. »
Dominique Holvoet (Belgique – Tournai)
« Le
nouveau statut du symptôme, sevré du sens, le rapproche du réel, ouvert
à la contingence. Une responsabilité nouvelle s’en déduit pour
l’analysant. »
Claudia Iddan (Israël – Jérusalem)
« […] le seul chemin qui lui restait a été de s’abandonner à la dérive de l’Un et du pousse-à-la-femme, pour se détacher de l’Autre et se laisser tomber comme un objet […] Lui, il n’a pas su lire son symptôme. »
Rik Loose (Irlande – Dublin)
« Dénouer cet asservissement au même Un,
qui revient encore et encore, exige un acte qui implique de lire ce qui
est basé, non pas sur la vérité, mais sur le réel. Nous en sommes là,
en ce point où la vérité du symptôme rencontre l’addiction au
symptôme. »
Marco Mauas (Israël – Ramat Hasharon)
« À
partir de l’équivoque du zéro, se lit le script. Pas tout n’était
écrit. Peut-on supposer que mon silence rencontra le vide originel sous
sa forme logique, et ainsi déclencha la lecture silencieuse du
symptôme-script […] ? C’est supposer au silence une structure. Une struc-à-lire. »
Myriam Mitelman (France-Strasbourg)
« […]
chaque fois que la jouissance du symptôme s’est trouvée exacerbée dans
le dispositif thérapeutique, l’analysante ajoutait au tableau un acte –
dans les faits, un acting out –, en laissant tomber la thérapeute. Écrivant ainsi son symptôme. »
Pierre Naveau (France – Paris)
« Il
arrive, en tout cas, qu’une femme puisse être fréquemment blessée, à la
fois par ce que dit une parole ou, au contraire, par ce qu’elle ne dit
pas. C’est en ce sens que j’entends l’hypothèse […] qu’un évènement de corps est relatif à la contingence d’un dit. »
Anna Pigkou (Grèce – Athènes)
« En
dépit de la défiance initiale montrée, cette cure, qui consiste en un
traitement pharmaceutique doux et en une alliance thérapeutique en si
mineur – la tonalité préférée de Bach –, deviendra progressivement “son ange gardien dans l’affrontement avec le tortureur” […] »
Florencia Fernández Coria Shanahan (Irlande – Dublin)
« Au-delà
de la valeur de vérité impliquée dans la stratégie du désir, la place
du sacrifice dans ce renoncement vise le silence de la pulsion et
l’horizon plus opaque de la valeur de jouissance du symptôme. »
Herbert Wachsberger (France – Paris)
« Il
reste que, depuis cet évènement de corps de sa prime enfance, son
existence, au sens de son être de semblant, est à la merci du souvenir
dont un être vivant, un autre que lui-même, peut se porter garant. »
Éric Laurent (France– Paris)
« Ce
qui nous intéresse dans la pratique de la psychanalyse, ce sont les
formes de discours par lesquelles le sujet s’insère, jamais tout à fait,
dans les discours établis, dans ce que nous appelons la civilisation,
en s’appuyant sur son symptôme »
Morceaux choisis par Anne Chaumont et Étienne Dubois
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