7 de novembro de 2006

Les trente-cinquièmes Journées d’études de l’ECF



La lettre en ligne n° 31
LEL n°31 - novembre 2006

Tu peux savoir…
Les trente-cinquièmes Journées d’études de l’ECF ont connu un succès exceptionnel, tant sur le plan du nombre, puisque plus de mille huit cent cinquante inscrits étaient présents ce week-end des 21 et 22 octobre à Paris, que sur le plan du travail scientifique. Ceci n’était pas sans lien avec l’intense préparation réalisée au sein des cartels et un peu partout en France et en Belgique, sous l’impulsion de Jean-Pierre Deffieux, directeur de ces Journées.
Il y a un an, Jacques-Alain Miller nous invitait à travailler sur « l’envers des familles », ce lien familial « qui a son origine dans le malentendu, dans la non rencontre, la déception, l’abus sexuel ou dans le crime ». Une famille « unie par le secret et le non dit », et donc avant tout aussi par l’inconscient. Cet inconscient est non seulement l’inconscient freudien, celui de l’Oedipe, mais aussi l’inconscient lacanien qui doit sa dynamique à l’objet a, et sa logique à la diversité des quatre discours qui font le lien social. L’objet cause du désir, le savoir aussi, sont présents dès le berceau du sujet, décidant du destin et des liens qu’il saura établir avec d’autres sujets. La famille contemporaine réalise la mise en question de la parenté classique, amorcée par l’anthropologie, comme le précisait Lilia Mahjoub, présidente de l’Ecole, dans son propos introductif
Dès les premiers instants de ces Journées, nous nous trouvions face à une clinique de l’inceste, cet « abus de corps et de langage » selon le mot d’un intervenant. Eric Laurent soulignait lui le découplage contemporain entre la naissance de l’enfant et la famille : ce n’est plus la famille qui fait l’enfant, mais l’enfant qui fait la famille. C’est lui, l’enfant, qui souvent nomme le père ou la mère, c’est lui qui invente de nouveaux noms correspondants aux nouvelles formes de la parentalité. Mais cette parentalité qui déploie le large spectre des fonctions parentales, isolées par Esther Goody il y a quarante ans, devient une idéologie moderne qui oublie un peu vite, dans un idéal fonctionnel, les fantasmes et les fantômes qui hantent les nurseries. Parmi ces fantasmes et ces fantômes, il y a surtout l’objet que constitue l’enfant lui-même dans le désir de l’autre. Ce n’est pas le moindre intrus à venir troubler ses rêves ! Surtout quand la science s’en mêle pour venir nous montrer le hiatus entre engendrement et généalogie. Qu’un embryon « congelé » produise un bébé que sa mère trouve « réfrigéré », voire un enfant qu’elle désignera d’un mot tendre évoquant la marque d’un produit « surgelé », tout cela est ce dont traite aujourd’hui la psychanalyse. La famille, on en parle beaucoup de nos jours et surtout en analyse, car la famille recueille les espoirs déçus par la polis pour réaliser le bonheur du sujet. Comme le rappelait Pierre Naveau dans la Lettre mensuelle 250, discutée dans ces Journées, pour la famille l’interdit n’est pas ce qui compte le plus, ce qui compte « c’est la scénographie et l’érotique de l’objet a ».
Le dialogue entre Claire Breton, journaliste, analysante et auteur d’un livre témoignant de l’expérience des enfants qui, comme elle, ont été élevés par un couple homoparental, et Gérard Miller avec d’autres psychanalystes de l’ECF, a permis à chacun de saisir la singularité d’une réalité subjective et sociale souvent passée sous silence. A travers ce témoignage, il devenait lisible pour tous que ce qui spécifie la psychanalyse est son rapport au sujet supposé savoir que Jacques-Alain Miller présentait, à la fin, comme la question même qui devrait nous mettre au travail pour 2007. Le sujet supposé savoir c’est l’analysant avant tout, rappelait-il, avant l’analyste, même s’il revient à l’analyste de montrer que ce sujet supposé savoir peut vaciller, voire montrer sa méprise et chuter comme supposition. Ce rapport au savoir institué par Freud se met en travers de tout ce qui tend aujourd’hui à soumettre le sujet à un savoir d’expert, voire au savoir « transparent » de l’évaluation des statistiques et des sondages qui mime la démocratie. L’envers des familles, c’est aussi hélas le contrôle social qu’on veut aujourd’hui leur imposer. La psychanalyse, c’est en effet « le respect de l’autre et le souci de la différence », selon les termes utilisés par Judith Miller dans sa présentation de PIPOL III, troisième rencontre européenne proposée par le Champ freudien, qui aura lieu à Paris sous le titre « Psychanalystes en prise directe sur le social, avec la contribution des CPCT et d’autres institutions de soins d’orientation lacanienne».
Les enseignements de l’ECF qui vont débuter en novembre rue Huysmans connaissent déjà un grand succès et beaucoup se pressent pour s’inscrire, par exemple, aux conférences.
Le dix-huit novembre, Pierre Sidon, responsable des cartels et de la recherche propose une après-midi de travail qui portera en particulier sur les cartels de recherche et l’issue sociale du produit du cartel. Un tirage au sort permettra aux nouveaux venus, et aux autres, de découvrir ce mode de travail.
A la fin du mois de novembre les membres de l’Ecole amorceront aussi une réflexion sur ce qui fait le vif de la formation.
P. La Sagna

Tú puedes saber...

Las 35º Jornadas de Estudio de la ECF tuvieron un éxito excepcional, tanto en lo que respecta al número, pues más de 1850 inscriptos estuvieron presentes ese fin de semana del 21 y el 22 de octubre en París, como en el plano científico. Esto no fue sin relación con la intensa preparación realizada en el seno de los carteles y en todas partes de Francia y Bélgica con el impulso de Jean Pierre Deffieux, director de estas Jornadas.
Hace un año Jacques-Alain Miller nos invitaba a trabajar sobre “el reverso de las familias”, ese lazo familiar que tiene su origen “en el malentendido, en el desencuentro, la decepción, el abuso sexual o en el crimen”. Una familia unida por el secreto y lo no dicho, y por lo tanto ante todo, por el inconciente. Este inconciente es no solo el inconciente freudiano, el del Edipo, sino también el inconciente lacaniano que debe su dinámica al objeto a, y su lógica a la diversidad de los cuatro discursos que constituyen el lazo social. El objeto causa del deseo, el saber también, están presentes desde la cuna del sujeto, decidiendo su destino y los lazos que sabrá establecer con otros sujetos. La familia contemporánea realiza la interrogación del parentesco clásico, esbozado por la antropología, como lo precisó L. Mahjoub, presidenta de la escuela, en sus palabras de apertura.
Desde los primeros momentos de estas Jornadas, nos encontramos frente a una clínica del incesto, este “abuso del cuerpo y del lenguaje” según las palabras de un expositor. E. Laurent señaló el desdoblamiento contemporáneo entre nacimiento del niño y la familia: ya no es la familia la que hace al niño, sino el niño el que hace. la familia. Es él, el niño, el que nombra a menudo al padre o a la madre, es el quien inventa nuevos nombres que corresponden a las nuevas formas de la parentalidad. Pero esta parentalidad que despliega el amplio espectro de las funciones parentales aisladas hace 40 años por Esther Goody, se tornan una ideología moderna que olvida un poco rápido, con un ideal funcional, los fantasmas que habitan las nurseries. Entre estos fantasmas, existe sobre todo el objeto que constituye el niño mismo en el deseo del otro, ¡no es el menor de los intrusos que viene a perturbar sus sueños! Especialmente cuando la ciencia se mezcla allí para venir a mostrarnos el hiato entre engendramiento y genealogía, que un embrión “congelado produzca un bebé que su madre encuentra “refrigerado” incluso un niño que designará con una palabra tierna evocando la marca de un producto “congelado”, todo esto es aquello con lo que trata hoy el psicoanálisis. Hoy se habla mucho de la familia y especialmente en análisis, pues la familia recibe las esperanzas decepcionadas por la polis para realizar la felicidad del sujeto. Como lo recordaba P. Naveau en La lettre mensuelle 250, discutida en estas Jornadas, para la familia no es la interdicción lo que más cuenta, lo que cuenta “es la escenografía y la erótica del objeto a´´
El diálogo entre Claire Breton, periodista, analizante y autora de un libro que testimonia sobre la experiencia de los niños que como ella fueron educados por una pareja homoparental y G. Miller con otros psicoanalistas de la ECF, permitió a cada uno captar la singularidad de una realidad subjetiva y social que a menudo queda en silencio. A través de este testimonio se volvía legible para todos que lo que especifica al psicoanálisis es su relación al sujeto supuesto saber que J.-A Miller presentó, en el final, como la cuestión misma que debería ponernos al trabajo para el 2007. El sujeto supuesto saber es ante todo el analizante, nos recordaba, antes que el analista, incluso si le toca al analista mostrar que ese sujeto supuesto saber puede vacilar, incluso mostrar su equivocación y caer como suposición. Esta relación con el saber instituida por Freud se pone en cruz con todo lo que tiende hoy a someter al sujeto a un saber experto, incluso al saber ´transparente´ de la evaluación, de las estadísticas y de los sondeos que imitan a la democracia. El reverso de las familias, es también, desafortunadamente el control social que hoy se les quiere imponer. El psicoanálisis, es en efecto el respeto del otro y el cuidado por la diferencia, según los términos utilizados por Judith Miller en su presentación de PIPOL III, tercer encuentro europeo propuesto por el Campo freudiano, que tendrá lugar en París con el título Psychanalystes en prise directe sur le social, con la contribución de los CPCT y otras instituciones de cuidados de orientación lacaniana.

Las enseñanzas de la ECF que comenzarán en noviembre en la calle Huysmans conocen ya un gran éxito y muchos se dan prisa por inscribirse, por ejemplo, a las conferencias.
El 18 de noviembre, Pierre Sidon, responsable de los carteles y de la investigación propone un mediodía de trabajo sobre los carteles de investigación y conexión con lo social del producto del cartel. Se hará un sorteo para los nuevos participantes y los otros descubrirán este modo de trabajo.
A fines de noviembre los miembros de la escuela harán una reflexión sobre lo que constituye lo vivo de la formación.

P. La Sagna

Traducción: Silvia Baudini

Um comentário:

eddie lizzeli disse...

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