L’Entente psychanalytique récuse le projet d’arrêté ministériel
prétendant fixer les conditions de formation des psychothérapeutes
Communiqué de Presse du 22 juillet 2008
Les associations de praticiens réunies dans le groupe de « L’Entente psychanalytique » récusent le projet d’arrêté ministériel prétendant fixer les conditions de formation des psychothérapeutes.
Voté voici quatre ans à l’initiative de M. Bernard Accoyer, actuel Président de l’Assemblée Nationale, l’article 52 de la loi de Santé régulait l’usage légal du titre de psychothérapeute. Le décret d’application restait en attente ; il est prévu que le Conseil d’État l’examine prochainement. Mais ce qui retient notre attention, c’est l’arrêté ministériel qui doit suivre, et dont le projet est en circulation depuis la fin du mois de juin.
Alors que le souci du législateur était de protéger le public, ce projet d’arrêté aurait un résultat exactement inverse : il prévoit en effet la mise en place d’une formation bâclée, voie courte destinée aux recalés des études de psychologie, dont on voudrait faire une masse d’agents sous-qualifiés, sans statut ni autonomie professionnelle. Comme l’indique le Pr Guy Briole, ancien chef du service de psychiatrie de l’hôpital du Val-de-Grâce, « ce projet introduit un véritable risque pour la sécurité de nos concitoyens ».
De plus, le projet prétend faire de la formation des psychothérapeutes un monopole d’inspiration cognitivo-comportementaliste, ce qui conduit les Prs Roland Gori (Université d’Aix-Marseille I) et Jean-Claude Maleval (Université de Rennes II) à mettre en cause une tentative d’instaurer « une psychothérapie d’État », véritable attentat contre les libertés.
Enfin, ce projet constitue une intolérable agression à l’endroit de nos professions : la fonction du psychiatre est réduite à celle de prescripteur de médicaments ; la profession de psychologue est vouée à être remplacée par la nouvelle catégorie de « psychothérapeute », créée sur simple fiat administratif ; le psychanalyste voit la psychanalyse et la « psychothérapie psychanalytique » glisser dans les mains de « techno-psys » (selon l’expression de Jacques-Alain Miller), parfaitement incompétents en la matière.
Dès lors, l’Entente psychanalytique, qui réunit des praticiens de l’ensemble des régions françaises, fait connaître son opposition résolue à ce projet d’arrêté, et déclare qu’elle s’y opposera par tous les moyens légaux qui lui sont ouverts, notamment en informant l’opinion par le canal des médias.
…/
Les assurances qui viennent d’être prodiguées à nos représentants, tant par le cabinet de la ministre de la Santé que par celui de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, laissent à penser que ni Mme Roselyne Bachelot, ni Mme Valérie Pécresse, ne donneront leur aval à ce projet néfaste et dangereux, et qu’une large concertation sera ouverte à la rentrée de septembre. Dont acte. Dans l’intervalle, les associations soussignées ne relâcheront pas leur effort de mobilisation et d’information.
Pour l’Entente psychanalytique, la déléguée générale
Lilia Mahjoub
prétendant fixer les conditions de formation des psychothérapeutes
Communiqué de Presse du 22 juillet 2008
Les associations de praticiens réunies dans le groupe de « L’Entente psychanalytique » récusent le projet d’arrêté ministériel prétendant fixer les conditions de formation des psychothérapeutes.
Voté voici quatre ans à l’initiative de M. Bernard Accoyer, actuel Président de l’Assemblée Nationale, l’article 52 de la loi de Santé régulait l’usage légal du titre de psychothérapeute. Le décret d’application restait en attente ; il est prévu que le Conseil d’État l’examine prochainement. Mais ce qui retient notre attention, c’est l’arrêté ministériel qui doit suivre, et dont le projet est en circulation depuis la fin du mois de juin.
Alors que le souci du législateur était de protéger le public, ce projet d’arrêté aurait un résultat exactement inverse : il prévoit en effet la mise en place d’une formation bâclée, voie courte destinée aux recalés des études de psychologie, dont on voudrait faire une masse d’agents sous-qualifiés, sans statut ni autonomie professionnelle. Comme l’indique le Pr Guy Briole, ancien chef du service de psychiatrie de l’hôpital du Val-de-Grâce, « ce projet introduit un véritable risque pour la sécurité de nos concitoyens ».
De plus, le projet prétend faire de la formation des psychothérapeutes un monopole d’inspiration cognitivo-comportementaliste, ce qui conduit les Prs Roland Gori (Université d’Aix-Marseille I) et Jean-Claude Maleval (Université de Rennes II) à mettre en cause une tentative d’instaurer « une psychothérapie d’État », véritable attentat contre les libertés.
Enfin, ce projet constitue une intolérable agression à l’endroit de nos professions : la fonction du psychiatre est réduite à celle de prescripteur de médicaments ; la profession de psychologue est vouée à être remplacée par la nouvelle catégorie de « psychothérapeute », créée sur simple fiat administratif ; le psychanalyste voit la psychanalyse et la « psychothérapie psychanalytique » glisser dans les mains de « techno-psys » (selon l’expression de Jacques-Alain Miller), parfaitement incompétents en la matière.
Dès lors, l’Entente psychanalytique, qui réunit des praticiens de l’ensemble des régions françaises, fait connaître son opposition résolue à ce projet d’arrêté, et déclare qu’elle s’y opposera par tous les moyens légaux qui lui sont ouverts, notamment en informant l’opinion par le canal des médias.
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Les assurances qui viennent d’être prodiguées à nos représentants, tant par le cabinet de la ministre de la Santé que par celui de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, laissent à penser que ni Mme Roselyne Bachelot, ni Mme Valérie Pécresse, ne donneront leur aval à ce projet néfaste et dangereux, et qu’une large concertation sera ouverte à la rentrée de septembre. Dont acte. Dans l’intervalle, les associations soussignées ne relâcheront pas leur effort de mobilisation et d’information.
Pour l’Entente psychanalytique, la déléguée générale
Lilia Mahjoub
Association parisienne de psychanalyse (A.P.P)
9, rue du Colonel Combes, 75007 Paris
Présidente : Mme Lilia Mahjoub
Association psychanalytique Aquitania (A.P.A)
57, rue de Laseppe, 33000 Bordeaux
Président : Dr Jean-Pierre Klotz
Association psychanalytique Voie Domitienne (A.P.V.D)
7, rue Labbé, 34000 Montpellier
Président : Dr Marc Lévy
Association psychanalytique Rhône-Alpes (A.P.R.A.)
4, avenue Berthelot, 69007 Lyon
Président : M. Jacques Borie
Association psychanalytique Val-de-Loire-Bretagne (A.P-V.L.B)
18, rue Volney, 49000 Angers
Président : Pr Roger Wartel
Association septentrionale de psychanalyse (A.S.P)
47, rue de Chativesle, 51100 Reims
Président : M. Bernard Lecœur
Athénée psychanalytique d’orientation lacanienne (A.P.O.L)
143, rue du Gros-Horloge, 76000 Rouen
Président : Dr Jean-Louis Woerlé
Cercle psychanalytique du Centre (C.P.C)
32, rue Blatin, 63000 Clermont-Ferrand
Président : Dr Jean-Robert Rabanel
…/
Collège lacanien de recherches psychanalytiques (C.L.R.P)
36, rue Verdi, 06000 Nice
Président : Dr Philippe De Georges
Collège méditerranéen de psychanalyse (C.M.P)
5, rue Vallence, 13008 Marseille
Président : Pr Hervé Castanet
Collège psychanalytique de l’Est (C.P.E)
4, rue du Général Ducrot, 67000 Strasbourg
Président : Dr Armand Zaloszyc
École de la Cause freudienne (E.C.F.)
association reconnue d’utilité publique
1, rue Huysmans, 75006 Paris
Président : M. Francisco-Hugo Freda
9, rue du Colonel Combes, 75007 Paris
Présidente : Mme Lilia Mahjoub
Association psychanalytique Aquitania (A.P.A)
57, rue de Laseppe, 33000 Bordeaux
Président : Dr Jean-Pierre Klotz
Association psychanalytique Voie Domitienne (A.P.V.D)
7, rue Labbé, 34000 Montpellier
Président : Dr Marc Lévy
Association psychanalytique Rhône-Alpes (A.P.R.A.)
4, avenue Berthelot, 69007 Lyon
Président : M. Jacques Borie
Association psychanalytique Val-de-Loire-Bretagne (A.P-V.L.B)
18, rue Volney, 49000 Angers
Président : Pr Roger Wartel
Association septentrionale de psychanalyse (A.S.P)
47, rue de Chativesle, 51100 Reims
Président : M. Bernard Lecœur
Athénée psychanalytique d’orientation lacanienne (A.P.O.L)
143, rue du Gros-Horloge, 76000 Rouen
Président : Dr Jean-Louis Woerlé
Cercle psychanalytique du Centre (C.P.C)
32, rue Blatin, 63000 Clermont-Ferrand
Président : Dr Jean-Robert Rabanel
…/
Collège lacanien de recherches psychanalytiques (C.L.R.P)
36, rue Verdi, 06000 Nice
Président : Dr Philippe De Georges
Collège méditerranéen de psychanalyse (C.M.P)
5, rue Vallence, 13008 Marseille
Président : Pr Hervé Castanet
Collège psychanalytique de l’Est (C.P.E)
4, rue du Général Ducrot, 67000 Strasbourg
Président : Dr Armand Zaloszyc
École de la Cause freudienne (E.C.F.)
association reconnue d’utilité publique
1, rue Huysmans, 75006 Paris
Président : M. Francisco-Hugo Freda
ESPAÑOL
El Acuerdo psicoanalítico recusa el proyecto de decreto del ministerio que pretende fijar las condiciones de la formación de los psicoterapeutas
Comunicado de Prensa del 22 de julio de 2008
Las asociaciones de practicantes reunidas en el grupo de « L’Entente psychanalytique » recusan el proyecto de decreto del ministerio que pretende fijar las condiciones para la formación de los psicoterapeutas.
Comunicado de Prensa del 22 de julio de 2008
Las asociaciones de practicantes reunidas en el grupo de « L’Entente psychanalytique » recusan el proyecto de decreto del ministerio que pretende fijar las condiciones para la formación de los psicoterapeutas.
Habiendo sido votado hace ya cuatro años, bajo la iniciativa del Sr. Bernard Accoyer, actual Presidente de la Asamblea Nacional, el artículo 52 de la ley de Salud, regulaba el uso legal del título de psicoterapeuta. El decreto de su aplicación quedaba en suspenso; se prevé que el Consejo de Estado lo examine próximamente. Pero lo que nos llama la atención, es la disposición posterior del ministerio, cuyo proyecto está circulando desde fines del mes de junio.A pesar de que la preocupación del legislador era la de proteger al público, este proyecto tendría el resultado exactamente inverso: prevé, en efecto, la puesta en marcha de una formación expeditiva, una vía corta destinada a los reprobados de los estudios de psicología, con los que se pretendería formar un conjunto de agentes poco calificados, sin estatus ni autonomía profesional. Como lo indica el Profesor Guy Briole, ex jefe del servicio de psiquiatría del hospital Val-de-Grâce, « este proyecto introduce un verdadero riesgo para la seguridad de nuestros conciudadanos ».
Además, el proyecto quiere convertir la formación de los psicoterapeutas en un monopolio de inspiración cognitivo-comportamental, lo que lleva a los Profesores Roland Gori (Universidad de Aix-Marseille I) y Jean-Claude Maleval (Universidad de Rennes II) a denunciar una tentativa de instaurar « una psicoterapia de Estado », verdadero atentado contra la libertad.
Finalmente este proyecto constituye una intolerable agresión a nuestras profesiones: la función del psiquiatra queda reducida a la de prescribir medicamentos; la profesión del psicólogo está destinada a ser remplazada por la nueva categoría de “psicoterapeuta”, creada mediante un simple fiat administrativo; el psicoanalista ve al psicoanálisis y a la “psicoterapia psicoanalítica” deslizarse en manos de “tecno-psis” (según la expresión de Jacques-Alain Miller), perfectamente incompetentes en la materia.
Por consiguiente, “ l’Entente psychanalytique », que reúne a practicantes del conjunto de las regiones francesas, comunica su firme oposición a este proyecto de decreto, y declara que se opondrá a él mediante todos los medios legales a su alcance, especialmente informando a la opinión pública a través de los medios.
Nuestros representantes acaban de recibir el respaldo, tanto de parte del despacho de la ministro de Salud, como del de la ministro de la Enseñanza superior y de la Investigación, lo que nos hace pensar que ni la Sra. Roselyne Bachelot, ni la Sra. Valérie Pécresse, avalarán ese proyecto nefasto y peligroso, y que en septiembre se abrirá una extensa concertación. Que conste. Entre tanto, las asociaciones abajo firmantes no abandonarán sus esfuerzos de movilización y de información.
Nuestros representantes acaban de recibir el respaldo, tanto de parte del despacho de la ministro de Salud, como del de la ministro de la Enseñanza superior y de la Investigación, lo que nos hace pensar que ni la Sra. Roselyne Bachelot, ni la Sra. Valérie Pécresse, avalarán ese proyecto nefasto y peligroso, y que en septiembre se abrirá una extensa concertación. Que conste. Entre tanto, las asociaciones abajo firmantes no abandonarán sus esfuerzos de movilización y de información.
Por l’Entente psychanalytique, la delegada general
Lilia Mahjoub
Association parisienne de psychanalyse (A.P.P)
9, rue du Colonel Combes, 75007 Paris
Presidenta : Mme Lilia Mahjoub
Association psychanalytique Aquitania (A.P.A)
57, rue de Laseppe, 33000 Bordeaux
Presidente : Dr Jean-Pierre Klotz
Association psychanalytique Voie Domitienne (A.P.V.D)
7, rue Labbé, 34000 Montpellier
Presidente : Dr Marc Lévy
Association psychanalytique Rhône-Alpes (A.P.R.A.)
4, avenue Berthelot, 69007 Lyon
Presidente : M. Jacques Borie
Association psychanalytique Val-de-Loire-Bretagne (A.P-V.L.B)
18, rue Volney, 49000 Angers
Presidente : Pr Roger Wartel
Association septentrionale de psychanalyse (A.S.P)
47, rue de Chativesle, 51100 Reims
Presidente : M. Bernard Lecœur
Athénée psychanalytique d’orientation lacanienne (A.P.O.L)
143, rue du Gros-Horloge, 76000 Rouen
Presidente : Dr Jean-Louis Woerlé
Cercle psychanalytique du Centre (C.P.C)
32, rue Blatin, 63000 Clermont-Ferrand
Presidente : Dr Jean-Robert Rabanel
Collège lacanien de recherches psychanalytiques (C.L.R.P)
36, rue Verdi, 06000 Nice
Presidente : Dr Philippe De Georges
Collège méditerranéen de psychanalyse (C.M.P)
5, rue Vallence, 13008 Marseille
Presidente : Pr Hervé Castanet
Collège psychanalytique de l’Est (C.P.E)
4, rue du Général Ducrot, 67000 Strasbourg
Presidente : Dr Armand Zaloszyc
École de la Cause freudienne (E.C.F.)
association reconnue d’utilité publique1, rue Huysmans, 75006 Paris
Presidente : M. Francisco-Hugo Freda
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