15 de dezembro de 2013

15e conversation du TyA "Pratiques de parole" le 18 janvier à Bruxelles


Le « champ psy » s'accorde généralement sur l'idée que la parole est ce qui fait traitement pour un sujet. A ce titre, l'accompagnement thérapeutique s'appréhende comme un « travail de parole », qu'il s'agisse de « mettre en mots », de « faire récit », de donner du sens à son histoire, à des symptômes.
La prise en charge des sujets toxicomanes et autres consommateurs nous enseigne avec quelle difficulté certains sujets se prêtent à tout exercice de parole trop formel. En institution, il n'est d'ailleurs pas rare de les voir s'y soustraire et l'on peut se demander ce qu'il en est advenu de la parole pour ces sujets pour qu'ils choisissent la jouissance toxicomaniaque.
Dès lors, l'enjeu ne réside-t-il pas, pour certains, dans un traitement de la parole plutôt qu'un traitement par la parole ? Et que serait dans ce cas, un traitement de la parole ?
Les institutions ont mis en place de longue date des dispositifs de parole qui diffèrent du cadre classique de l'entretien « psy ». Il s'agit notamment d'ateliers « santé », « logement » ou même d'activités sportives, où l'offre consiste à traiter collectivement des dimensions de la vie du sujet affectées par la consommation. De la même façon, la mise sur pied d'activités artistiques permet de mobiliser d'autres registres de l'expression ou de la représentation que la parole « introspective ». Dans les entretiens eux-mêmes, d'autres usages de la parole que ceux qui visent l'exténuation du symptôme par son interprétation sont expérimentés.
Ces modalités de la parole se caractérisent par le fait de ne pas viser le sens du symptôme, de ne pas inviter le patient à revenir une fois encore sur son histoire ou ses traumas, mais plutôt de faire l'expérience d'autres mises en forme du lien social et d'autres manières de se représenter ; elles ne sont pas sans effets pacificateurs.
Nous nous proposons, lors de cette quinzième conversation, d'explorer différentes dimensions de la mise en jeu de la parole en dehors des moments classiquement épinglés comme thérapeutiques et d'étudier en quoi ils permettent au patient de mettre à distance ses pratiques mortifères, d'instaurer un autre rapport au monde et aux autres, ou de pacifier celui qu'ils connaissent jusqu'ici.


Lieu : Local de l'ACF, 16 rue Defacqz, 1000 Bruxelles
Commission d'organisation : Jean-Louis Aucremanne, Marie-Françoise De Munck, Jean-Marc Josson, Anne Chaumont, Pierre Malengreau, Nadine Page, Céline Danloy
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